BENGHAZI (Fatma Zorrig/ TAP) - « La Tunisie a apporté une aide substantielle à la Libye libre, ce qui a lui permis d'éviter sa division en deux parties », a affirmé le président du conseil national transitoire libyen Mustapha Abdejelil. S'exprimant lors d'une rencontre avec une délégation tunisienne arrivée, mercredi matin, à Benghazi, conduite par le ministre des Affaires sociales Mohamed Ennaceur, M. Abdejelil a indiqué que « la Tunisie a été au rendez-vous dès le début de la révolution et n'a pas hésité à aider le pays au plan militaire et logistique ». Il a, également, rappelé le rôle capital de la Tunisie, depuis le déclenchement, le 17 février dernier, de la crise libyenne, dans l'acheminement des aides vers la Libye et l'accueil des flux de réfugiés, en dépit de la conjoncture économique difficile que traverse la Tunisie, notamment, dans le Sud tunisien. Le président du conseil national transitoire libyen a saisi cette occasion pour renouveler ses remerciements au peuple tunisien « leader des révolutions arabes » pour sa généreuse hospitalité et l'accueil particulièrement chaleureux qu'il a réservé à ses frères libyens. Par ailleurs, il a rappelé la position de la Tunisie au niveau de la Ligue des Etats arabes soutenant la décision de l'embargo aérien contre la Libye, ce qui a évité au pays une véritable catastrophe humanitaire. « Le peuple libyen n'oubliera jamais le soutien historique apporté par la Tunisie à la Libye », a-t-il soutenu. Du côté tunisien, le Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères Radhouane Nouisser a réaffirmé la solidarité de la Tunisie, peuple et gouvernement avec le peuple libyen, se déclarant heureux de voir le peuple tunisien partager la joie de la victoire avec ses frères libyens. « Le dossier libyen constitue une partie intégrante des dossiers internes de la Tunisie », a assuré pour sa part le ministre délégué auprès du Premier ministre Ridha Belhadj. Peu avant cette rencontre, M. Mustapha Abdejelil a déclaré que « le sort de Kadhafi, recherché par la cour pénale internationale, demeure jusqu'ici inconnu, écartant toute éventualité que Khadhafi puisse trouver asile en Tunisie qui, a-t-il précisé, est parmi les premiers pays ayant ratifié le statut de Rome. La révolution libyenne, a-t-il estimé, n'est encore arrivée à bon port, dans la mesure où le point de passage de Ras Jedir du côté libyen n'a pas encore été libéré et les régions avoisinant ce point de passage ne sont pas complètement sous le contrôle des insurgés. En conclusion, le président du conseil national transitoire libyen s'est déclaré optimiste quant à l'avenir de la Libye qui, a-t-il dit, « sera, incontestablement, radieux » et permettra l'instauration d'un Etat démocratique où les libertés sont garanties et les droits de l'Homme sont respectés.