TUNIS, 28 janv 2010 (TAP)- M. Slaheddine Maaoui, directeur général de l'Union des radios des Etats arabes (ASBU) a fait, jeudi à Tunis, un état des lieux de la diffusion par satellite dans le monde arabe et mis l'accent sur son évolution et les mécanismes de son renforcement. Devant un auditoire de journalistes tunisiens et étrangers, M. Maaoui a passé en revue les principaux axes du rapport du Comité supérieur de coordination entre les chaînes satellitaires arabes pour l'année 2009 relevant de l'ASBU. Il a fait remarquer que la présentation de ce rapport, pour la première fois en Tunisie, siège de l'ASBU, est un témoignage de considération pour la place de choix accordée à cette instance arabe par la Tunisie, sous l'impulsion du Président Zine El Abidine Ben Ali, fortement convaincu du rôle important de cette institution dans la coordination entre les mécanismes de l'action arabe commune dans le domaine audiovisuel. Il a, par ailleurs, mis l'accent sur l'importance du Comité supérieur de coordination entre les chaînes satellitaires arabes qui, a-t-il précisé, est l'unique structure de coordination et de concertation entre les chaînes stellitaires publiques et privées, ce qui conforte la crédibilité de son rapport, en tant que source de référence comportant des données, des statistiques et des recommandations fiables. Ce rapport, a-t-il ajouté, propose une lecture analytique des tableaux et des statistiques sur les activités des différentes chaînes satellitaires arabes qui sont, actuellement, au nombre de 600, se félicitant, à cet égard, de la mutation sans précédent qu'a connue le paysage télévisuel dans le monde arabe qui occupe la première place parmi les groupements régionaux, en termes de nombre de chaînes. Cette mutation, a-t-il expliqué, est due à la multiplication du nombre des cités médiatiques et à son impact sur la baisse du coût du lancement des chaînes satellitaires, ainsi qu'à la diversification des moyens techniques. Il a évoqué, à ce propos, le document portant organisation de la diffusion par satellite qui, a-t-il précisé, n'a pas encore un caractère contraignant, dès lors qu'il n'a pas été adopté par la plupart des parties au sein de l'Union. Les chiffres contenus dans le rapport, a-t-il ajouté, sont venus réaffirmer le rôle de plus en plus important du secteur privé dans le paysage télévisuel arabe, face à la régression du rôle du secteur public, faisant remarquer que la quasi-majorité des chaînes privées sont des chaînes de divertissement. Selon le même rapport, les chaînes privées sont appelées à enrichir le contenu de leurs programmes pour faire face à la concurrence des chaînes étrangères diffusant en langue arabe. Il a fait état, à ce propos, de certaines contraintes imposées aux chaînes arabes par des parties étrangères.