TRIPOLI, Libye (TAP) - Les autorités libyennes veulent juger en Libye Seif al-Islam Kadhafi, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi et soupçonné de crimes contre l'humanité, a affirmé dimanche le ministre de la Justice au sein du Conseil national de transition (CNT), Mohammed al-Allagui. «Nous voulons que le procès de Seif al-Islam ait lieu en Libye car la justice locale est la règle et la justice internationale l'exception», a déclaré M. Allagui. «Nous avons les garanties nécessaires pour un procès équitable, en particulier après l'amendement d'une loi garantissant l'indépendance de la justice par rapport à l'exécutif», a-t-il assuré. Longtemps présenté comme successeur potentiel de son père, Seif al-Islam,39 ans, a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi dans le sud de la Libye. Depuis le 27 juin, il fait l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des soupçons de crimes contre l'humanité commis dans le cadre de la répression de la révolte qui a provoqué la chute du régime de son père. La CPI a indiqué samedi soir que la Libye avait l'obligation de le lui remettre, sans toutefois exclure la possibilité que le procès ait lieu dans son pays. Interrogé sur la possibilité que la CPI insiste pour juger Seif al-Islam, M. Allagui a répondu: « Nous nous allons nous mettre d'accord (avec la CPI), conformément aux lois en vigueur ». Les autorités libyennes avaient laissé entendre dès l'annonce de l'arrestation du fils le plus en vue de Mouammar Kadhafi, et le dernier en fuite, qu'elles souhaitaient le juger en Libye, tout en se disant prêtes à travailler en lien avec la CPI.