TUNIS (TAP) - Plusieurs partis politiques ont fait part de leur préoccupation pour les actes de violence et la vague de protestations survenus récemment dans les gouvernorats de Kasserine et de Gafsa. Dans des déclarations rendues publiques, samedi, ces partis appellent à déployer tous les efforts en vue de répondre aux attentes des régions et à barrer la route devant toute tentative de régression dans le processus de la révolution. Le "Mouvement des patriotes démocrates" (MPD) a mis l'accent sur l'impératif d'accélérer la création d'une commission indépendante représentant les familles des martyrs et les composantes de la société civile qui aura pour mission d'établir la liste définitive des martyrs de la révolution et d'en fixer les mécanismes de réparation morale et financière, appelant les habitants des régions intérieures à transmettre leur voix et à défendre leurs intérêts de manière pacifique, loin de la violence. Le MPD dénonce les tentatives de certaines parties de porter atteinte aux luttes des habitants des régions de l'Intérieur à travers la consécration de la dérive sécuritaire et les actes de violence qui ont ciblé les biens publics et privés, appelant à l'instauration d'un dialogue franc et direct avec les jeunes des régions démunies et à faire preuve de vigilance afin d'éviter le recours à toute solution sécuritaire susceptible de compliquer la situation. L'Union patriotique libre (UPL) a souligné la nécessité de faire preuve de sagesse afin de mettre fin à la dérive sécuritaire, appelant les acteurs politiques à traiter sérieusement les problèmes du peuple tunisien et à éviter tout propos irresponsable. L'UPL a appelé à mettre en oeuvre des mesures de urgentes et immédiates en faveur des régions intérieures. De son côté, "l'Alliance nationale pour la paix et la prospérité" a appelé les catégories démunies à défendre leurs droits de manière responsable et consciente, loin des considérations régionalistes et tribales, mettant l'accent sur l'impératif d'identifier des solutions urgentes aux problèmes pressants tels que le chômage et la pauvreté. L'UGTT souligne, pour sa part, la nécessite de défendre les droits des travailleurs sans pour autant entraver le fonctionnement des entreprises économiques, appelant à placer l'intérêt général au dessus des considérations politiques et idéologiques.