TUNIS (TAP) - L'Association d'Encadrement et de Soutien des Entrepreneurs (AESE), ONG tunisienne à vocation économique, lance un appel au gouvernement pour une intervention d'urgence, afin d'aider les jeunes entrepreneurs à surmonter les difficultés qu'ils endurent, tant au niveau du financement que de celui de l'encadrement. M.Ayoub Ajroudi, président de l'AESE, tire la sonnette d'alarme "les associations de développement souffrent elles aussi, d'une situation difficile qui les empêche de s'acquitter efficacement de leur mission'. Il indique à l'agence TAP que "la crise s'amplifie avec la promulgation du décret-loi, régissant l'activité des institutions de micro-finance du 5 novembre 2011, qui peut conduire à la disparition d'un nombre important d'associations, tout en profitant aux organismes de financement à but lucratif". «Une grande partie de ces projets en difficultés économiques sont financés par la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS). Or, cette institution financière est en train de se restructurer pour changer sa vocation. Il ne faut pas non plus, perdre de vue les réticences manifestées par les banques au niveau du financement des micro-projets. Elles demandent inévitablement, des garanties, ce qui influe sur la survie de ces petits projets" relève-t-il. Au-delà des objectifs qui lui sont assignés (conseils aux nouveaux promoteurs, élargissement de leur réseau de relation, création de liens sociaux et professionnels), l'association créée depuis neuf mois, appelle à la réalisation d'un recensement général des projets financés par la BTS. "Cette banque doit déclarer le nombre de projets qu'elle a réellement financés" estime M.Ayoub. Selon lui, il est temps de multiplier les instruments de financement et de refinancement des milliers projets en difficulté et surtout de dynamiser ''Dotation intilak'', relevant de la BTS, en tant que mécanisme dédié au financement de l'amorçage des entreprises.