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Débats de Doha: les femmes en meilleure posture au lendemain des révolutions arabes
Publié dans TAP le 02 - 03 - 2012

DOHA (TAP, envoyée spéciale de la TAP Néjiba Ben Dhaou) - "Les femmes sont en meilleure posture au lendemain des révolutions arabes," tel est le verdict sans appel que les participants aux Doha Debates (Les Débats de Doha) ont exprimé, avec 74% contre 26%, rejetant ainsi la motion de ce forum selon laquelle "la situation des femmes se serait détériorée à la suite des révolutions arabes."
Se tenant le 27 février au l'auditorium de l'Université Georgetown de la Fondation Qatarie, le débat a tourné autour de l'idée des possibles restrictions qui seraient imposées aux femmes arabes avec l'arrivée au pouvoir de l'Islam politique, avec la multiplication de certains incidents, certaines craintes et certaines menaces.
Les droits des femmes, notamment leur liberté d'expression et de décision, sont en jeu. Tout ce qu'elles ont pu acquérir comme droits et libertés jusqu'ici semblent être remis en cause; et elles auraient donc à batailler à nouveau....
Ont pris part au débat pour plaider en faveur de la motion des Débats la tunisienne Khadija Arfaoui, chercheure féministe et universitaire à la retraite, et l'égyptienne Iman Bibars, co-fondatrice et présidente de l'Association égyptienne pour le développement et le progrès de la femme.
Les deux oratrices s'accordent sur le fait que les femmes au lendemain des révoltions arabes ont subi plus de pressions et souffert d'un grand nombre d'intimidations visant à les réduire au silence et les obliger à abandonner leurs droits.
Des promesses ont été faites aux femmes tunisiennes par la Mouvement Ennahdha que le Code du statut personnel de 1956 ne sera nullement altéré; au contraire, les droits des femmes tunisiennes seront renforcés. Mme. Arfaoui s'interroge: "Est-ce que ces promesses seront tenues?"
La féministe tunisienne s'inquiète et fait observer que même si 49 femmes ont été élues à la Constituante, 42 d'entre elles appartiennent au mouvement islamiste, ce qui, d'après elle, laisse un espace étriqué pour les militants des droits de la femme au sein de cette assemblée représentative.
Le président des Débats, Tim Sebastian, ne manqua pas de faire remarquer que le chiffre cité par Mme. Arfaoui est à 23% supérieur au taux de représentativité des femmes au Congrès américain, ajoutant que les femmes tunisiennes ont toutes les raisons du monde de tirer fierté de la récente Loi sur la parité femme-homme.
Mme. Bibars, pour sa part, a rappelé qu'avec la montée en puissance des Frères musulmans en Egypte, les Egyptiennes ont perdu 50 sièges au parlement, insistant également que les phénomènes de la discrimination et du harcèlement dont souffrent les femmes en Egypte ne sont pas nouveaux: "ils ont toujours existé dans la société égyptienne. Ils sont de nature culturel, et n'ont rien à voir avec la politique," résume-t-elle.
Les débats sur le port du voile à la télévision, les cas de mariage "coutumier" (rendu illégal en Tunisie depuis 1957) et les troubles dans certaines universités tunisiennes au sujet du "niqab" ont sonné l'alarme du retour de l'orthodoxie islamiste, a averti Mme. Arfaoui.
Rabab el-Mahdi, militante égyptienne enseignant à l'Université américaine du Caire, et la libyenne Amel Jerary, politologue et universitaire, ont plaidé contre la motion du débat, rappelant que les femmes ont joué un rôle important durant les révolutions arabes. A présent, elles sont mobilisées plus que jamais, revendiquent des droits dont elles ont été privés par le passé et s'attendent à juste titre de bénéficier d'une plus grande liberté, à la faveur des transitions démocratiques que leurs pays connaissent.
"Les femmes ont pris une part entière dans ces révolutions arabes qui ont donné aujourd'hui le pouvoir aux islamistes. Ne vous y trompez pas: plus que jamais, elles sont capables de défendre leurs droits et leurs intérêts," a déclaré Mme. El-Mahdi.
Mme. Amal Jerary, pour sa part, admet que l'amélioration de la situation de la femme arabe et de ses droits nécessitera du temps. "C'est un travail de longue haleine. Et la révolution demeure une chance exceptionnelle pour tous, pour les hommes comme pour les femmes. Cela ne sera et prendra du temps," explique-t-elle.
Les étudiants qui ont participé au Débat ont reproché que les discussions se sont attardées sur port du voile et du niqab, qui demeure une affaire privée, et que les conférencières ont négligé quelque peu les réelles préoccupations des femmes arabes, leur liberté d'expression et l'action commune avec les hommes sur la voie de la transition démocratique.
Il est à rappeler que, depuis huit ans, les Doha Debates ont été un forum de la libre expression qui a permis aux jeunes Arabes de débattre d'un certain nombre de sujets délicats.
Les Débats ont été diffusés par la BBC World News, depuis janvier 2005, touchant un public de près de 400 millions dans 200 pays.


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