LE BARDO (TAP) - La commission du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif et des relations entre les deux pouvoirs a poursuivi, mercredi, ses travaux par la discussion des droits et devoirs des Constituants élus et des moyens permettant de leur réunir les meilleures conditions pour l'exercice de leurs missions et de les protéger contre toutes pressions dans l'élaboration de la future constitution. Les avis des membres de la commission se sont partagés entre la nécessité pour chaque constituant d'honorer ses engagements devant ses électeurs au niveau régional et entre l'impératif pour le représentant du peuple au sein de l'Assemblée nationale constituante de respecter ses engagements nationaux. Certains autres membres de la commission ont défendu la primauté des partis, alors que d'autres ont soutenu la valeur individuelle du Constituant élu. Le président de la commission Amor Chtioui (groupe du Congrès pour la République) a souligné l'impératif de renforcer la vie politique sur la base de partis forts, considérant que la multiplication des partis ne peut qu'affaiblir l'expérience démocratique et menacer la révolution. Pour leur part, plusieurs constituants ont affirmé que la constitution ne doit pas interférer dans les affaires des partis, et qu'elle doit assurer la stabilité politique des pouvoirs constitutionnels, dont en particulier le pouvoir exécutif. La commission a également entamé la discussion des moyens de protéger les constituants contre les pressions, outre la garantie de la liberté d'expression et la fixation des conditions d'octroi de l'immunité parlementaire.