BEN AROUS (TAP) - Le 3e congrès du mouvement Ettajdid, tenu sous le slogan "pour l'unification des forces démocratiques", s'est ouvert, vendredi, à Ezzahra. Le premier secrétaire du mouvement Ahmed Brahim a affirmé que le mouvement s'est engagé, depuis les élections de l'assemblée constituante, dans un processus d'unification des forces démocratiques. Des négociations et des consultations ont été engagées avec différentes parties et ont permis de mettre en place une plate-forme d'action commune avec le parti du travail tunisien et les indépendants du Pôle démocratique moderniste (PDM). Il a souligné l'attachement d'Ettajdid à assumer un rôle important dans la formation d'un courant de la gauche démocratique. Il s'agit d'un parti démocratique populaire disposant d'une large assise et qui soit apte à apporter une alternative, à rectifier le déséquilibre de la scène politique et à proposer un modèle de développement qui soit en rupture avec le libéralisme sauvage tout en garantissant la justice sociale et l'égalité des droits. M. Brahim a appelé à dépasser les intérêts partisans étroits et à faire preuve d'abnégation pour garantir le succès du processus d'unification des forces démocratiques modernistes face aux dangers qui menacent le pays d'une régression civilisationnelle. Le premier secrétaire d'Ettajdid a aussi critiqué la manière de travailler de la troïka au pouvoir qui refuse, a-t-il dit, d'entamer des consultations avec les différentes parties concernées par la vie politique dans le pays. Il a aussi appelé Ennahdha à exprimer une position claire concernant les tentatives visant à semer le trouble et la discorde entre les tunisiens. Il a aussi dénoncé les pressions subies par les médias affirmant que "les médias publics ne sont pas la propriété du gouvernement". Ces médias, a-t-il dit, doivent "refléter la diversité de la réalité tunisienne dans le respect des normes professionnelles". Il a aussi appelé à faire front devant les atteintes à l'institution universitaire affirmant que le pays ne peut tolérer davantage de tension et de menaces pour sa stabilité et son unité. Les différents intervenants, parmi les représentants de partis politiques et de composantes de la société civile, ont affirmé la nécessité de réaliser l'équilibre du paysage politique dans le pays et de garantir les conditions d'une alternance pacifique au pouvoir dans la mesure où il s'agit des principales conditions du succès de la transition démocratique et de la concrétisation des objectifs de la révolution.