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« Pour l'élaboration d'une alternative démocratique progressiste »
VIE POLITIQUE ET SOCIETE CIVILE
Publié dans Le Temps le 09 - 02 - 2009

Hichem Skik, Directeur de la rédaction du journal Attariq Al Jadid et président de la « Commission des garanties démocratiques » au sein du Mouvement Ettajdid
Le Mouvement Ettajdid a tenu le dimanche 25 janvier dernier, son Conseil national qui a été consacré à l'élection du président et des deux vice-présidents.
Des élections qui ont été précédées par un débat animé, qui selon les observateurs, a montré que des divergences au sein du parti persistent et qui sont dues aux retombées du dernier congrès de juillet 2007. Un congrès placé sous le signe de l'unification mais qui a été marqué par le boycott d'une partie des congressistes qui ont quitté les travaux du congrès et que les tentatives de leur réintégration n'ont pas encore abouti. Pour en savoir plus, nous avons invité Hichem Skik, universitaire, directeur de l'organe de presse du parti Attariq Al Jadid et président de la commission des garanties démocratiques d'Ettajdid.
Interview.

Le Temps : les débats qui ont précédé l'élection du président du conseil national lors de la réunion de cette instance le dimanche 25 janvier ont été un peu vifs et des divergences de point de vue entre des membres du conseil sont apparues. Cela est-il dû aux retombées du dernier congrés qui continuent selon certains de susciter une sorte de tension au sein du parti. Qu'en pensez vous ?
Hichem Skik : Effectivement, nous avons eu, au cours de notre Conseil national, un important débat.
L'objet de cette session était d'élire le bureau du Conseil, composé, selon notre règlement intérieur, d'un président et de deux vice-présidents.
Des débats ont eu lieu sur le mode de désignation du bureau :
-certains d'entre nous préconisaient de préparer le vote par des consultations en vue de dégager une configuration dans laquelle le bureau soit le plus représentatif possible des différentes composantes du Conseil : jeunes et séniors, hommes et femmes, régions et Capitale, anciens et nouveaux membres, etc.
Le souci de ces camardes était, ont-ils expliqué, d'éviter le risque que des élections directes, sans préparation, n'aboutissent à l'émergence d'un bureau où une seule catégorie serait représentée, ce qui pourrait présenter un risque de dissensions- surtout en ce qui concerne les anciens et les nouveaux membres du parti, à ce stade où, leur semblait-il, la « fusion » des deux composantes est certes très avancée, mais peut-être pas suffisamment consolidée.
-d'autres estimaient que ces craintes n'étaient pas fondées, que la « fusion » était suffisamment solide pour ne pas constituer un obstacle au recours à un vote démocratique, faisons, disaient-ils, confiance aux membres du Conseil pour tenir compte des paramètres qui leur sembleront les plus pertinents. .
Le Conseil s'est finalement rallié à cette dernière proposition, et il faut le souligner, sans aucune sorte de difficulté, par un consensus général (ce qui, soit dit en passant, montre que les positions n'étaient pas figées, que personne ne cherchait à imposer à tout prix son point de vue aux autres.
Nous sommes, dès lors, passés au vote à bulletins secrets : nous avons élu un président parmi deux candidats ( une femme et un homme) et deux vice-présidents parmi trois candidats(trois hommes).
Nous avons donc aujourd'hui un bureau qui se compose des camarades : Ahmed Ourchfani, président, Mohamed Raouf Mahjoubi et Mehdi Ben Jemâa, vice-présidents.
Le vote a, fort heureusement, relativement bien fait les choses du point de vue de la représentation des diverses catégories, du moins en ce qui concerne l'âge, les régions et l'ancienneté.
On n'a, malheureusement, pas réussi à donner aux femmes la place qu'elles méritent dans la direction de notre mouvement : c'est là une grande faiblesse, dont nous sommes tous conscients. Trouver une solution à ce phénomène constitue une des tâches importantes du parti.

Justement la question des mécontents qui ont quité le congrés n'est pas encore résolue. Quelle solution préconisez-vous pour leur intégration ?
Plutôt que de restreindre la question à celle des « mécontents » au sens où on l'entend habituellement, il me semble plus juste de se préoccuper de tous ceux et de toutes celles que nous avions l'ambition, lors de ce « congrès de l'unification », d'intégrer dans notre projet.
On sait, en effet, que des centaines de militants s'étaient intéressés à ce grand projet et se sont associés au processus, à un moment ou à un autre, d'une façon ou d'une autre - ce qui montre que l'unification des forces progressistes et démocratiques dans notre pays constitue un besoin réel, ressenti par tous.
Parmi ces centaines de militants, certains s'étaient engagés concrètement dans la préparation du congrès, d'autre pas.
Et parmi ceux qui s'étaient investis dans cette préparation, certains sont allés jusqu'au bout, jusqu'au congrès lui-même, en adhérant d'avance au Mouvement Ettajdid en train de subir une mutation, d'autres n'ont pas franchi le pas (la plupart de ces derniers ont, d'ailleurs, continué à s'intéresser à ce processus et ont assisté au congrès en tant qu'observateurs).
Parmi les congressistes, certains camarades, en désaccord sur tel ou tel aspect du déroulement du congrès, ont quitté le processus, pendant ou après le congrès, à l'issue de l'élection de la Direction.
Je voudrais apporter ici une précision importante : contrairement à ce que croient beaucoup d'observateurs, les militants qui n'ont pas accompagné le processus d'unification jusqu'à son terme ne sont pas tous d'anciens « indépendants », loin s'en faut !
Il y a, parmi eux, d'anciens membres d'Ettajdid (voire de l'ancien Parti Communiste Tunisien) qui, comme certains « indépendants », ont été en désaccord, à telle ou telle étape, avec le processus d'unification ou s'en sont plus ou moins éloignés.
Pour moi, donc, ce sont toutes ces catégories de militants, toutes ces énergies qui se sont intéressées au processus, à une étape ou à une autre, qui doivent faire l'objet de notre attention.
Nous devons nous adresser à chacune et à chacun d'entre eux, afin de trouver les moyens de répondre à ses attentes, de l'intéresser à notre mouvement, de lui donner envie de nous rejoindre : c'est une tâche énorme, mais exaltante qui nous attend !
Bien entendu, ceux qui ont accompagné le processus jusqu'au congrès méritent une attention particulière, car ils ont parcouru avec nous l'essentiel du chemin.
Les instances dirigeantes de notre mouvement ont mis sur pied une commission pour discuter avec tous ces camarades, sur la base d'une volonté unitaire que nous avons proclamée, réaffirmée et concrétisée.
Les discussions, à ma connaissance, avancent : certains de ces militants - la plupart d'anciens membres ou dirigeants d'Ettajdid- ont déjà réintégré le Mouvement. Aux autres, je lance ici un appel pour qu'ils fassent, de leur côté, l'effort de volonté et d'abnégation nécessaire pour « franchir le pas » et prendre toute leur place, à nos côtés, dans les luttes, très nombreuses, qui nous attendent et pour lesquelles nous ne serons jamais assez nombreux !
Il faudrait que nous ayons tous à l'esprit que l'objectif essentiel de nos batailles, n'est pas tant les structures, les responsabilités...que l'élaboration d'une alternative démocratique, progressiste et moderniste à la politique du pouvoir et à l'alternative passéiste présentée par d'autres forces.

Comment Ettajdid va-t-il préparer les élections présidentielle et législatives d'octobre 2009 et quelles sont les réformes à entreprendre pour permettre à ces échéancs électorales de se dérouler dans de bonnes conditions ?
Le Mouvement Ettajdid a officiellement annoncé sa décision de participer à l'important moment politique que constituent les élections.
Il a annoncé aussi qu'il mettait la candidature de son Premier Secrétaire, Ahmed Brahim, à l'élection présidentielle à la disposition de l'Initiative démocratique.
Pour l'instant, les discussions se poursuivent, à l'intérieur d'Ettajdid et avec les autres composants de l'Initiative, au sujet des conditions et des modalités de cette participation.
Il faut dire que la conjoncture actuelle n'encourage pas à aller de l'avant : les restrictions aux libertés d'expression, de réunion...se multiplient, le harcèlement des militants des droits de l'homme se poursuit, les très lourdes peines prononcées contre les participants aux mouvements de protestation du bassin minier sont confirmées : bref, un climat malsain, peu propice au débat démocratique, est en train de s'installer dans notre pays, sur fond de difficultés économiques, de chômage, de dégradation du pouvoir d'achat des catégories faibles et moyennes parmi nos concitoyens...Tout cela n'est, franchement, pas très encourageant !
Cette situation va-t-elle s'améliorer ? Les élections pourront-elles se dérouler dans une atmosphère moins tendue ? Les conditions minimales pour qu'elles ne soient pas une simple réplique des élections précédentes - toutes aussi peu convaincantes les unes que les autres ? C'est ce que j'espère, mais seul l'avenir nous le dira.
Interview réalisée par Néjib SASSI


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