GENEVE (TAP) - Le président du CICR, Jakob Kellenberger, s'est envolé dimanche pour Moscou pour demander aux dirigeants russes d'user de leur influence pour persuader le gouvernement du président Bachar al Assad d'autoriser l'aide humanitaire en Syrie. La plupart des organisations humanitaires affirment ne pas être autorisées par Damas à opérer sur le territoire syrien. Le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge arabe syrien (Cras) ont toutefois réussi à atteindre certaines zones touchées par le conflit armé qui agite le pays depuis un an pour fournir des vivres et des médicaments. Dans un communiqué, le président du CICR déclare: «Un arrêt des hostilités pendant une période d'au moins deux heures par jour reste essentiel pour organiser des évacuations sanitaires d'urgence dans des conditions de sécurité ainsi que pour livrer rapidement de l'aide aux populations les plus vulnérables». Jakob Kellenberger, qui doit être reçu lundi par le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a ajouté: « Le CICR demande un engagement clair de toutes les parties concernées en faveur de ces suspensions dans les combats. (...) La situation à Homs, Idlib, Hama, Deraa et dans d'autres secteurs touchés par les troubles reste extrèmement difficile et risque de se dégrader un peu plus ». Le chef du CICR a rencontré à deux reprises le chef de l'Etat syrien en 2011. La Russie reste le principal allié du régime de Damas sur la scène internationale.