Tweet Share SFAX (TAP) - "Les enjeux économiques et sociaux de la transition vers la démocratie" a été le thème d'un séminaire international organisé, lundi et mardi, à Sfax, à l'initiative de l'Association de Recherche pour le Développement Economique et Social (ARDES) et de l'Institut Supérieur de Gestion Industrielle de Sfax (ISGIS). Des universitaires, chercheurs et experts d'Allemagne, d'Espagne, de France, du Portugal prennent part, aux côtés de leurs collègues tunisiens, à cette manifestation soutenue par la Fondation Friedrich Ebert. L'objectif de ce séminaire est d'appréhender le cadre et le cheminement vers la démocratie et sa consolidation avec une remise du pays sur la voie d'un développement harmonieux et équitable, d'autant que, souvent, une phase déstabilisatrice accompagne les révolutions. Analysant dans la présentation du rapport introductif de la manifestation, les divergences et convergences des contextes socio-économiques dans lesquels se sont produites les révolutions et les transitions démocratiques en Tunisie et dans nombre de pays particulièrement européens, Yessine Essid professeur de l'Université de Tunis, a préféré parler de soulèvement populaire en Tunisie plutôt que de révolution proprement dite. Evoquant l'expérience espagnole, José Maria Mella Marquez, professeur de l'Université Autonome de Madrid, est revenu sur les évènements de la révolution en Espagne au milieu des années 70 du siècle passé, en passant en revue les enseignements essentiels de cette période en termes de politique sociale, de respect de la démocratie et de rupture avec la dictature, évoquant également le rôle de l'armée et le modèle de développement. Au programme du séminaire qui a permis de confronter des modèles de révolution et d'expériences de transition démocratique dans des pays différents, figurent une série d'interventions qui ont posé nombre de questions sur les incidences économiques et sociales de ces expériences. Les intervenants ont évoqué le contexte spécifique tunisien, soulignant que la priorité est de réussir à remettre la Tunisie sur la voie du développement économique, sachant que dans l'état actuel, le rythme des activités tourne au ralenti et que la situation budgétaire reste délicate notamment face à la baisse des recettes fiscales. Ils ont également recommandé de traiter les conflits sociaux dans le cadre d'une démarche pacifique et démocratique. Tweet Share Précédent Suivant