Tweet Share TUNIS (TAP) - "Le gouvernement a appelé à l'organisation d'une consultation nationale sur le cadre juridique du secteur de l'information à la demande insistante de membres de l'Assemblée Nationale Constituante", a déclaré, samedi, Lotfi Zitoun, conseiller politique du chef du gouvernement. S'exprimant lors d'une conférence de presse organisée au siège du ministère des droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Zitoun a indiqué que les résultats de la consultation, qui seront soumis à la Constituante, serviront à l'éclairer sur le cadre juridique régissant le secteur de l'information et sur les exigences de l'étape post-révolution. La présentation des projets de loi sur les différents secteurs, y compris celui de l'information, relève de la compétence du gouvernement, a-t-il soutenu. Le gouvernement a veillé à ce que la consultation soit ouverte, a-t-il dit, soulignant que toute personne qui désire y adhérer est la "bienvenue", et que "les parties qui ont préféré s'abstenir ou se retirer peuvent présenter leurs suggestions directement à la Constituante". Zitoun a, en outre, regretté l'absence de plusieurs syndicats et associations représentant le secteur, estimant que "leurs positions relèvent de la liberté d'expression et ne peuvent pas échapper aux règles du comportement démocratique". Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT), l'Instance Nationale pour la Réforme de l'Information et de la Communication (INRIC) et l'Association des jeunes journalistes avaient annoncé vendredi leur décision de boycotter les travaux de cette consultation. La commission de l'information relevant de la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution a dénoncé le fait d'avoir été écartée de la Consultation alors qu'elle a été "la première à élaborer un projet de cadre juridique organisant le secteur de l'information après la révolution"". Zitoun a, de nouveau, démenti les "accusations" portées contre le gouvernement de vouloir mettre la main sur le secteur de l'information, affirmant qu'elles sont "dépourvues de tout fondement". "Le gouvernement n'est pas en conflit avec les journalistes et ne cherche pas à dominer ou à avoir une emprise sur la presse", a-t-il enchaîné. A l'instar de la Constituante, le gouvernement plaide en faveur de la mise en place d'un cadre juridique et institutionnel approprié à même d'instaurer une information libre, a-t-il encore lancé. Les travaux de la consultation nationale sur le cadre juridique du secteur de l'information ont été clôturés après deux jours de débat, pour reprendre la semaine prochaine. Tweet Share Suivant