Tweet Share TUNIS (TAP) - Une délégation franco-suisse de la Commission internationale contre la peine de mort (CIPM) a appelé vendredi à Tunis à inscrire l'abolition de la peine de mort dans la nouvelle constitution. «Nous avons constaté une volonté abolitionniste chez les dirigeants tunisiens sans exception» a affirmé lors d'une conférence de presse tenue, vendredi, à l'ambassade de France, Robert Badinter, ancien ministre de la Justice français sous François Mitterrand. M. Badinter est accompagné de Mme Ruth Dreifuss, première femme présidente de la Confédération suisse. Ils sont tous deux membres d'une délégation de la Commission internationale contre la peine de mort en visite en Tunisie dans le cadre d'une campagne internationale pour l'abolition de la peine de mort. La délégation a rencontré plusieurs hauts responsables tunisiens dont le président de la République provisoire, le président de l'assemblée constituante et le ministre des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle. M.Badinter a estimé que «l'application de la peine de mort est le plus souvent source des plus grandes injustices » et une entrave à la coopération juridique dans la mesure où l'Europe refuse d'extrader des personnes vers certains pays, dont la Tunisie, qui appliquent la peine de mort. Mme. Ruth Dreifuss a, de son coté, tenu à souligner que la Tunisie a montré que l'Islam n'est pas incompatible avec la démocratie et que des partis politiques religieux peuvent exister tout en étant respectueux des valeurs universelles, a-t-elle dit. Pour rappel il n'y a eu aucune application en Tunisie de la peine de mort depuis plus de 20 ans même si des jugements y sont toujours prononcés. Tweet Share Précédent Suivant