Tweet Share TUNIS (TAP) - M. Anselm Duchrow, chef de mission à l'Agence Allemande de Coopération Internationale (GIZ), a mis l'accent sur la nécessité d'investir dans des projets environnementaux en pensant à la stabilité future des écosystèmes et des systèmes sociaux et non au bénéfice à court terme. Intervenant au cours d'un séminaire national sur "le changement climatique: quels enjeux pour la Tunisie", M. Duchrow a ajouté, qu'en dépit des réalisations accomplies, la Tunisie devrait investir davantage dans les énergies renouvelables à travers la mise en place de politiques environnementales. Dans le même contexte, la ministre de l'environnement, Mamiya El Banna, a indiqué que des insuffisances et défis sont encore à relever, notamment en termes de circulation de l'information entre les différents intervenants et d'implication du secteur privé, des Organisation Non Gouvernementales (ONG) et des organisations locales dans les différents processus de communication nationale sur les changements climatiques, outre l'absence de recherche-développement en la matière. Mme El Banna a préconisé, dans ce cadre, d'élaborer des études d'intégration des stratégies d'adaptation aux changements climatiques dans le développement et de mettre en place une base de données sur le climat, la vulnérabilité et l'adaptation pour permettre un suivi précis et régulier de l'évolution du climat. Il s'agit également de créer des réseaux de surveillance et un système d'alerte précoce pour faire face à la survenue de phénomènes climatiques. Elle a ajouté que le changement climatique est un défi majeur, notamment pour les pays en développement, qui sont dans l'incapacité de renforcer leurs résiliences faute de moyens nécessaires à l'adaptation au réchauffement. Pour sa part le ministre de l'industrie, Mohamed Lamine Chakhari, a indiqué que les actions-clés, à engager, doivent porter sur la sobriété, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ajoutant que ces actions auront des retombées positives sur le développement socio économique et la lutte contre les changements climatiques. Il a fait savoir qu'au niveau mondial le système énergétique est dominé par les énergies fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon) lesquels représentent plus de 80% de la consommation mondiale d'énergie. Cette dépendance vis-à-vis des énergies fossiles provoque des risques majeurs sur l'économie mondiale, de plus en plus préoccupants, a-t-il ajouté. Ces risques concernent la sécurité d'approvisionnement énergétique sur le long terme, l'accès à l'énergie moderne et l'augmentation des prix de l'énergie qui affectent les économies des pays en développement et importateurs d'énergie comme la Tunisie, a précisé le ministre. Grislain Dubois, gérant de TEC (Cabinet de conseil en Tourisme Transports Territoires Environnement) et professeur associé à l'université de Versailles, a rappelé l'élaboration d'une stratégie Nationale sur les Changements Climatiques (SNCC) visant à aider les décideurs politiques à entreprendre les politiques adéquates en matière d'adaptation aux changements climatiques. La SNCC a également pour objectif d'identifier les orientions agricoles futures, la politique touristique et le choix des projets industriels, tout en veillant à réaliser le développement économique. Tweet Share Précédent Suivant