Tweet Share TUNIS (TAP) - Le documentaire tout en musique''1,2,3...5,6,7...'' du réalisateur Bilel Bali a été projeté, vendredi soir à la salle le Colisée à Tunis, face à un public venu nombreux composé de passionnés de Salsa, de journalistes, de producteurs et de réalisateurs. Ce film de 59 mn produit par Imed Lassoued de Perspective Production, illustre tout en délicatesse la passion de Bilel, lui-même salsero (danseur de salsa) pour cette danse aux origines multiples qui désormais a sa place dans le paysage tunisien, ce que le réalisateur a voulu partager à travers son premier long-métrage. Le spectateur plonge ainsi dans le monde des amoureux de cette danse afro-cubaine aux percussions suaves et marquées, et aux codes vestimentaires colorés et fluides. L'on découvre tour à tour des personnages attachants animés par la flamme de cette danse-thérapie pour certains, exutoire et moyen d'expression et de bien-être, ou sport, pour d'autres, et autour de laquelle s'est construite une micro-société. Cette discipline suit des règles précises pour son apprentissage qui démarre par les pas ''1,2,3, à'' objet du titre choisi par le réalisateur. Dans ce monde inconnu pour certains, il y' a notamment Borhane, prof de danse à la maison du théâtre au Bardo, un brin timide à la casquette indécrochable, qui veut faire découvrir à tous cet art considéré comme danse de riches aux moins nantis, les cours par mois allant de 50 dinars à plus dans la capitale. Hatem, un brin charmeur passionné. La pétillante et sensible Faten 26 ans, cadre commercial qui a su surmonter un divorce douloureux grâce à la salsa. Habiba, Marouene et les autres. Côté technique, le film qui est présenté en Full-HD offre au spectateur une excellente résolution d'image, une bonne qualité sonore, avec des gros plans serrés qui mettent à nu l'émotion de ces personnages enthousiastes et émouvants qui parlent avec une franchise attendrissante de leur ''dépendance'' vis-à-vis de cette danse. Lors de la présentation du film, Imed Lassoued, producteur du film a souligné qu'il a cru en ce projet parce qu'il aime lui-même la musique mais surtout parce que Bilel Bali a su lui transmettre l'émotion qu'il ressent pour la salsa, le réalisateur voulant à travers ce travail montrer que ce phénomène socioculturel est vecteur de communication. Jusqu'à ce jour, ce ne sont que quelques centaines de personnes qui pratiquent cette danse. Malgré le nombre réduit de ses adhérents, la salsa a réussi à fonder une communauté représentée par des personnes de classes sociales, d'opinions, d'idéologies et d'âges différents. A l'issue de la projection, les spectateurs ont eu droit à un mini-show de salsa présenté par un couple de salséros. Bon nombre de gens sont sortis de la salle avec l'envie d'aller, bouger, danser et découvrir les rythmes chatoyants de cette musique dynamique et envoûtante. Pour ce qui est de la distribution de ce film dans les salles commerciales, pour le grand public, le producteur avoue qu'aucune décision dans ce sens n'a été prise pour de moment. Tweet Share Suivant