Tweet Share BIZERTE (TAP) - Les participants à une conférence organisée, dimanche, à Bizerte, sur le thème "la justice transitionnelle et l'impunité" ont dénoncé "la lenteur du gouvernement dans le jugement des symboles de l'ancien régime et le maintien de certains d'entre eux dans des postes de décision". Ils ont également plaidé en faveur de l'assainissement des secteurs de la justice et de l'information des symboles de l'ancien régime et "de mettre en place des législations qui consacrent l'indépendance de ces deux secteurs". Selon Aberraouf Ayadi, militants des droits de l'Homme et membre de la Constituante, "le processus de la justice transitionnelle n'a pas encore démarré en Tunisie", justifiant son hypothèse par l'absence d'une réelle volonté du gouvernement de dévoiler toute la vérité, de poursuivre les coupables et de lutter contre la corruption. "L'impunité règnera aussi longtemps que le système législatif mis en place par l'ancien régime est toujours en vigueur", a-t-il estimé, précisant que "ce système a été élaboré pour protéger les symboles de l'ancien régime même après leur départ ". Rejetant la thèse de Abderraouf Ayadi, le conseiller du ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle, Chakib Darouich a assuré que "les réformes se poursuivent en Tunisie en dépit des difficultés ". "Il y a une réelle volonté politique de réaliser une justice transitionnelle et non pas une justice vindicative", a-t-il dit. Il convient de noter que cette conférence a été organisée à l'initiative de la section régionale de l'organisation "liberté et équité" à Bizerte. Tweet Share Suivant