Tweet Share TRIPOLI (TAP) - Huit personnes ont été tuées et 84 blessées à Tripoli dans le nord du Liban lors de trois jours de combats confessionnels liés au conflit en Syrie voisine, ont indiqué mercredi des sources sécuritaire et hospitalière. Dans l'après-midi un cessez-le-feu a été décrété après une réunion de notables de Tripoli, mais neuf personnes ont été blessées par des tirs sporadiques, lorsque des habitants ont tenté de rentrer chez eux, selon des sources sécuritaires. Les accrochages à l'arme automatique et au lance-roquettes ont opposé depuis lundi des bandes issues de deux quartiers misérables séparés par une rue: Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnite et hostile au régime syrien, et Jabal Mohsen, alaouite et partisan du président Bachar al-Assad. Durant la matinée, deux personnes ont été tuées et 15 blessées, dont cinq soldats, dans les affrontements entre les deux quartiers malgré le déploiement de l'armée censée séparer les protagonistes, selon les sources hospitalières. Mardi, quatre habitants de Bab el-Tebbaneh, dont un garçon de 13 ans, et deux habitants de Jabal Mohsen, ont péri. Soixante autres ont été blessées -50 combattants et civils, dont un enfant de six ans paralysé par une balle, et 10 soldats-, selon les mêmes sources. Les militaires ont renforcé leur présence dans la zone, selon des medias sur place. "Pour empêcher que tout le Liban ne plonge dans la violence, le commandement de l'armée annonce qu'il va entamer un dialogue avec les responsables et les notables de la ville, notamment ceux de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen", selon un communiqué militaire. Les deux camps se sont accusés mutuellement de chercher l'affrontement. Le Premier ministre libanais Najib Mikati, originaire de Tripoli, s'est dit "inquiet des tentatives d'entraîner le Liban de plus en plus dans le conflit en Syrie alors que ce qui est demandé à tous les responsables c'est de coopérer pour (...) protéger le Liban du danger", dans un communiqué. Tweet Share Suivant