Tweet Share TRIPOLI, Liban (TAP) - Les heurts confessionnels entre Libanais pro et anti-régime syrien ont fait lundi quatre morts à Tripoli, la principale ville du nord du Liban, où des tirs à l'arme automatique et de roquettes empêchaient l'armée de se déployer. Au total, sept personnes ont péri et une cinquantaine d'autres ont été blessées depuis le début samedi soir de ces affrontements entre résidants des quartiers de Bab el-Tebbaneh, majoritairement sunnites et hostiles au régime syrien, et de Jabal Mohsen, alaouites et sympathisants du régime du président Bachar al-Assad. Les tirs à l'arme automatique et les tirs de roquettes empêchaient toujours lundi l'armée de se déployer dans les deux quartiers, selon un journaliste sur place. Ces heurts ont éclaté après des échanges de tirs samedi soir entre l'armée libanaise et des islamistes réclamant la libération d'un des leurs, Chadi al-Mawlawi, 27 ans, soupçonné de "terrorisme" par les autorités, mais qui n'est selon les manifestants qu'un sympathisant de la révolte en Syrie. Il a été inculpé lundi par la justice mais ses partisans, qui organisent un sit-in depuis samedi, ont prévenu qu'ils maintiendraient leur mobilisation s'il n'était pas libéré. Ils étaient environ 500 personnes en fin d'après-midi dans un camp improvisé et bloquaient la route principales reliant Beyrouth à Tripoli avec des bennes à ordure et des pneus auxquels ils avaient mis le feu. Plusieurs dirigeants politiques ont lancé des appels au calme pour mettre fin à ces heurts confessionnels sur fond de crise politique en Syrie, fréquents dans le nord du Liban, pays longtemps sous tutelle politique et militaire de la Syrie voisine. Depuis dimanche soir, 21 civils, dont des femmes et des enfants, avaient été blessés, selon une source au sein des services de sécurité. De plus, deux soldats ont été touchés par des tirs alors qu'ils tentaient d'ouvrir la route séparant les deux quartiers, selon un communiqué de l'armée. Tweet Share Précédent Suivant