Tweet Share TUNIS (TAP) - La décision du parti Ennahdha et du Congrès pour la République (CPR) de ne pas participer aux travaux du Congrès du dialogue national organisé, mardi, par l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), a suscité les réactions de responsables politiques, de syndicalistes et d'acteurs de la société civile. Le secrétaire général adjoint de l'UGTT chargé du secteur privé Belgacem Ayari, a estimé, à ce propos, que l'absence d'Ennahdha et du CPR est "intentionnelle et reflète une crise au sein du pouvoir", ajoutant que le consensus auquel aboutira le congrès "concernera même ceux qui n'y ont pas pris part". L'élu de l'Assemblée nationale constituante (ANC) Khémaïs Ksila, et membre de Nida Tounes, a "regretté" de son côté l'absence du mouvement Ennahdha, faisant part de la disposition de son parti à interagir positivement avec le calendrier des élections proposé par la Troïka. Il a ajouté que Nida Tounes, la Voie démocratique et sociale et le Parti républicain présenteront au cours de ce congrès un projet commun visant à parvenir, dans les meilleurs délais, à un consensus autour de la haute instance indépendante des élections et à un nouveau modèle de développement. "Nous sommes avec la légitimité (électorale), mais nous demandons un nouveau consensus national après le 23 octobre, et l'attribution des ministères de souveraineté à des personnalités indépendantes", a dit M. Ksila. Répondant à une question au sujet de la non-participation à ce congrès du président de Nida Tounes Béji Caid Essebsi, il a indiqué que la direction du parti a désigné le secrétaire général chargé de la coordination Taieb Baccouche, pour représenter le parti à cette manifestation. La présidente de l'Association des magistrats tunisiens (ATM) Kalthoum Kennou, a estimé, pour sa part, que l'absence des deux partis de la Troïka au pouvoir "ne signifie pas qu'ils ne veulent pas la réforme mais qu'ils ont peut-être leurs propres propositions sur le sujet''. L'important, a-t-elle dit, est de mettre le cap sur un changement véritable dans le pays et consacrer un climat sociopolitique sain. La défenseure des droits humains Naziha Rejiba "Om Ziad", a estimé dans une déclaration à l'agence TAP, que l'absence d'Ennahdha "principale force au pouvoir", selon ses dires, risque de limiter la portée de l'initiative de l'UGTT, étant donné que le but de cette initiative est de rechercher le consensus entre le pouvoir, l'opposition et les différentes composantes de la société civile. Tweet Share Précédent Suivant