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Tunisie Ennahdha se met à dos l'UGTT
Publié dans Business News le 15 - 10 - 2012

Finalement, et comme l'on s'y attendait, Ennahdha ne participera pas au dialogue national qui devait démarrer, demain mardi 16 octobre, suite à l'initiative de l'UGTT. Les deux autres partis de la troïka lui emboîteront le pas, sachant que le CPR de Abbou est allergique à tout ce qui a trait à Nidaa Tounes, et qu'Ettakatol fera de même car il n'oserait jamais désobéir aux desiderata du parti islamiste.
D'ailleurs, les observateurs étaient persuadés que l'on s'acheminait vers ce scenario, notamment à la suite de l'annonce surprise et qualifiée, par l'opposition, de hâtive, de la proposition par la Troïka de tout un agenda avec un échéancier fixe et précis.
En effet, comme par enchantement, et en l'espace d'à peine quarante-huit heures, cette proposition a été finalisée et présentée au grand public, 48 heures avant le démarrage de la table ronde préconisée par l'UGTT, ce que les observateurs considèrent comme une tentative de court-circuiter l'initiative de la centrale syndicale, voire, carrément la saboter.
Surtout que la proposition de la Troïka a été suivie par une autre décision officielle, celle du boycott par Ennahdha de ladite initiative, annoncée par Sahbi Atig en direct sur les ondes de Mosaïque Fm et justifiée pour deux principales raisons : la participation de Nidaa Tounes et les déclarations de certains responsables de l'UGTT soutenant la proposition, faite par certains politiques, de faire dissoudre le mouvement d'Ennahdha.
Or M. Atig, reconnaît, d'un côté, que le pays vit une situation de tension extrême et un doute insupportable à cause du flou régnant dans le pays engendrant des conséquences graves et négatives dont notamment un climat d'insécurité et d'incertitude, d'où, toujours selon lui, cette proposition pour redonner confiance au peuple et aux différentes parties politiques.
Et au chef nahdhaoui de citer notamment cette concession de taille qu'est l'acceptation d'un régime parlementaire amendé à la portugaise. Mais il a oublié de dire que si le président de la République va être élu au suffrage universel, il n'aura, par contre, pas de prérogatives dignes de ce nom.
M. Atig, a oublié qu'Ennahdha a toujours placé la barre très haute pour avoir une marge de manœuvre et accepter des correctifs insignifiants tout en essayant de paraître comme étant la partie conciliante, acceptant le consensus. D'ailleurs, M. Atig n'hésite pas à dire que c'est toujours Ennahdha qui est à l'origine du déblocage chaque fois que le pays se trouvait en situation d'impasse. Il faut vraiment le faire pour avancer de pareilles contre-vérités.
Toujours est-il qu'encore une fois, Ennahdha, tout en prenant le risque de boycotter le débat proposé par l'UGTT, lance sa proposition, qui n'en est pas une, pour camoufler son attitude contre-productive et se mettre dans la peau du parti du consensus.
En effet, le régime parlementaire amendé est une idée de l'opposition, la proposition de Kamel Jendoubi en tant que président de la future Instance des élections est une autre proposition de l'opposition, la fixation d'un agenda précis des différentes échéances est une exigence de l'opposition et de la société civile.
Alors qu'apporte Ennahdha de nouveau ? Rien, sauf cette proposition de la date du 23 juin pour la tenue des élections, ce qui est jugé comme inadéquat par les différents partis, dans la mesure où cette période de fin juin et début juillet correspond à celle des examens de fin d'année.
Mais, par son boycott et ses accusations tous azimuts, Ennahdha se met à dos la centrale syndicale après avoir réussi le tour de force de s'aliéner tous les partis politiques, les composantes de la société civile progressistes et démocratiques ainsi que de nombreuses personnalités indépendantes réputées pour leurs hautes compétences et leur indépendance dont notamment les Iyadh et Rafaâ ben Achour, Sadok Belaïd, Moez Joudi, etc.
C'est dire qu'il s'agit encore d'une énième manœuvre du parti islamiste pour gagner du temps et continuer à gouverner et à étendre sa mainmise sur les divers rouages étatiques et administratifs croyant, ainsi, s'assurer le maximum d'atouts et de chances pour les prochaines élections.
Ennahdha se met à dos, également, une fois pour toutes, Nidaa Tounes qui participera au dialogue sur invitation de l'UGTT. C'est ce qu'a affirmé Khemaïs Ksila, membre du bureau exécutif de Nidaa Tounes et député à l'Assemblée nationale constituante, aujourd'hui, 15 octobre 2012, en assurant que son mouvement participera à l'initiative de l'Union Générale Tunisienne du Travail même si le Mouvement Ennahdha ne le voulait pas.
Revenant sur la proposition de la Troïka quant à la tenue des élections le 23 juin 2013, Khemaïs Ksila a tenu à souligner que cette proposition montre que la légitimité n'est plus aux mains de l'ANC, mais bel et bien aux mains des trois partis au pouvoir.
Le député a aussi déclaré que Nidaa Tounes poursuivra en justice Adnane Manser, porte-parole de la présidence de la République, à cause de ses récentes déclarations enflammées et dans lesquelles il affirme que Nidaa Tounes était impliqué dans le blanchiment d'argent.
En effet, M. Manser avait affirmé que Nidaa Tounes n'est que le « parti de Kamel Letaïef », ce qui rappelle les tristes propos de Farhat Rajhi en mars 2011 l'accusant d'être à la tête d'un gouvernement de l'ombre du temps où Béji Caïd Essebsi était Premier ministre. Et sans entrer dans les détails des tracasseries et autres préjudices subis par M. Letaïef sous Ben Ali, le porte-parole de la présidence de la République devrait rester au-dessus de la mêlée dans le sens où il représente et parle au nom du président de tous les Tunisiens.
Il faut dire que la Troïka semble déstabilisée par l'émergence de Nidaa Tounes et la dynamique créée avec d'autres partis démocratiques de l'opposition qui croient en une Tunisie moderne, modérée et ouverte. Et d'aucuns sont persuadés que par son initiative, le trio au pouvoir risque d'aggraver les problèmes et de plonger le pays dans une crise aux conséquences aussi graves qu'imprévisible.


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