TUNIS, 6 mai 2010 (TAP) - La question de "la solidarité maghrébine durant la période 1945 à 1962 et ses relations avec les mouvements de libération dans les pays de la région" a été le thème de la conférence internationale qui a démarré, jeudi matin, à Tunis. Elle est organisée conjointement par l'Institut supérieur du mouvement national et l'Université de la Manouba. Les travaux durent trois jours au cours desquels des chercheurs et des académiciens tunisiens et étrangers feront des interventions sur la signification et la portée de la solidarité maghrébine durant cette période. Dans l'allocution d'ouverture, M. Béchir Tekkari, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a analysé la symbolique de la signification de la solidarité qui est devenue, depuis le Changement du 7 novembre, une valeur constante qui attache les tunisiens et relie le pays à son environnement régional et international. Il a, dans ce sens, rappelé la dimension historique de cette valeur, au niveau maghrébin où la solidarité représente un mouvement aux racines profondes et aux dimensions multiples, traversant les frontières et concrétisant l'engagement pour les causes communes. Le ministre a fait remarquer que la communauté des objectifs des peuples maghrébins pour la libération et la lutte contre l'occupant a enraciné l'idée de la solidarité. Il a, dans ce contexte, passé en revue les étapes et les occasions ayant uni les peuples de la région et consacré leur solidarité pour la réalisation des objectifs communs. Il a expliqué que c'est sur cette base qu'est apparu l'idée du Maghreb arabe, après la seconde guerre mondiale, et qui a été à l'origine de la concrétisation des étapes parcourues par les peuples maghrébins, depuis l'indépendance, en vue de réaliser les attentes de générations de militants pour l'édification de l'entité du Maghreb arabe. A ce propos, M. Tekkari a évoqué la participation de la Tunisie, partant de sa fidélité à la lutte maghrébine commune, à l'élaboration du projet d'Union du Maghreb arabe. Il a ajouté que la Tunisie a oeuvré avec perspicacité à la concrétisation de ce projet, à travers son adhésion a son processus, depuis le Changement, sous la direction du président Zine El Abidine Ben Ali qui a toujours considéré l'édification de l'Union maghrébine comme un choix stratégique. Des conférences ont été données dans le cadre des travaux de la première journée qui se sont déroulés au niveau de deux réunions scientifiques sur la pensée solidaire maghrébine, et les structures et la solidarité maghrébine.