PARIS, 7 juin 2010 (de l'envoyée de TAP - Samia Frini) - Les participants au colloque des hommes d'affaires tunisiens résidents en Europe (Paris, 5-6 juin) ont mis a profit cette rencontre pour établir des contacts personnalisés avec les représentants des structures tunisiennes d'appui et de financement, afin de présenter et peaufiner leurs idées de projets. Parmi ces participants, Fekria Hentati, installée à Paris depuis une trentaine d'années, a créé sa propre entreprise de services, en France, employant une centaine de personnes. Actuellement, elle envisage de lancer des projets dans son pays natal qui offre une bonne visibilité et des encouragements pour l'investissement. Parallèlement à son activité professionnelle, elle préside la section parisienne de l'association "Solidaires sans frontières". Cette ONG s'emploie à valoriser l'expérience tunisienne en matière de solidarité sociale, le rôle de la femme dans ce domaine et les efforts en matière de lutte contre la pauvreté en Tunisie. De son côté, Sami El Fahem, a créé en 2004, dans le pays ou il avait fait ses études de physique, l'Allemagne, une entreprise de conseil en technologies de l'information et de la communication. Il compte, parmi sa clientèle, l'Agence allemande du travail, la plus grande en Europe et certains autres poids lourds comme IBM, Siemens ou Cap Gemini France (société de conseil). Sa société a encadré, à distance, une dizaine d'étudiants tunisiens pour la préparation de leurs projets de fin d'études (ENIT, INSAT, université privée «Esprit»). Un des cadres de sa société est un Tunisien recruté, en 2007, à sa sortie de Sup'com, l'Ecole Supérieure des Télécommunications de Tunis (Technopôle d'El Ghazala). Ce chef d'entreprise est l'un de ceux qui doivent la création de leur société au colloque des hommes d'affaires tunisiens en Europe. Il est venu à cette 12e édition avec une idée de projet de cultures bio destinées au marché européen. Il avait déjà acquis un terrain de 11 ha à Mornaguia. Les contacts qu'il vient d'établir à Paris avec les structures d'appui (API, APIA, BFPME) visent à lui permettre de s'informer des possibilités de financement, des procédures nécessaires, des opportunités de partenariat avec d'autres investisseurs, de la création d'une unité de transformation et de la prospection du marché local. Pour sa part, Faouzi Ayeb possède une société de transport et de logistique, à Paris, spécialisée dans l'entretien, la maintenance et le gardiennage des véhicules utilitaires. Sa société emploie une vingtaine de salariés. Il achète ses équipements et matériels, en Tunisie (matériels de peinture, pièces de rechange, enseignes et autres...). Il envisage de créer une société de transport international basée en Tunisie, avec un personnel tunisien. Pour lui, maîtriser la logistique c'est maîtriser l'exportation. C'est, aussi, un devoir national de travailler pour la Tunisie, "notre mère patrie à tous", ajoute-t-il. Depuis 2004, il participe régulièrement à ce forum. Selon lui, ce rendez-vous doit se poursuivre et s'élargir aux hommes d'affaires tunisiens installés en Tunisie pour établir des partenariats et réfléchir aux moyens de promouvoir les nouveaux produits tunisiens, en Europe. Un des participants, ingénieur en environnement dans une société allemande, est venu avec une idée de projet de bureau d'études et de gestion. Pour lui, la difficulté de créer un projet ne réside pas dans le financement, mais dans la réticence des industriels tunisiens à concéder une partie de leur activité à la sous-traitance. Le colloque lui a permis d'établir des contacts avec d'autres hommes d'affaires et de prospecter le marché tunisien.