TUNIS, 12 juin 2010 (TAP) - La sélection algérienne de football entamera, demain, dimanche, sa participation à la phase finale de la Coupe du Monde de Football, en Afrique du Sud 2010. Une troisième participation que les Fennecs (surnom des joueurs de la sélection algérienne) espèrent meilleure que celle de leurs prédécesseurs au Mondial espagnol de 1982 et mexicain de 1986, l'objectif étant de passer, pour la première fois de leur histoire, le cap du premier tour du Mondial. L'Algérie débutera, dimanche à 12H30, (Heure tunisienne), son parcours en terre sud-africaine, en donnant la réplique à la Slovénie qui demeure, en dépit d'un palmarès pauvre, une équipe qui force le respect et compte des joueurs de qualité qui sont venus au bout de la Russie en match d'appui qualificatif pour la phase finale de la Coupe du Monde. L'équipe algérienne a, grandement, besoin de réaliser un résultat positif, bon pour le moral des joueurs et surtout pour le reste de la compétition face aux anglais et aux américains. En effet, l'Algérie se trouve dans le groupe C en rude concurrence face aux anglais qui tentent, sous la houlette de leur entraîneur italien Fabio Capello, de redorer leur blason dans le monde du football, et prétendent jouer les premiers rôles dans le Mondial sud-africain. Les deux autres sélections du groupe C, en l'occurrence, la Slovénie et les Etats-Unis d'Amérique, demeurent des concurrents solides à l'Algérie pour décrocher le second billet qualificatif aux huitièmes de finale. Le football algérien, qui a connu son âge d'or durant la décennie 1980 a régressé durant les deux décennie suivantes. En effet, après la période faste des années 1980, époque marquée par l'émergence de joueurs talentueux, tels que Rabeh Madjer, Lakhdar Belloumi (sacrés ballon d'or africain, respectivement, en 1981 et 1987), Assad et autres Jamel Menned, Fodil Magharia et Ben Saoula, qui ont conduit "les Verts" (second surnom de la sélection algérienne) aux mondial espagnol 1982 et mexicain 1986, et couronnée par le sacre algérien à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 1990, le football algérien a marqué le pas et peinait même à se qualifier aux phases finales de la CAN. L'embellie relative du football algérien en 2004 a été accompagnée d'une qualification à la CAN de la même année, remportée par la Tunisie, n'a été que de courte durée, dans la mesure où les Fennecs ne sont pas parvenus à retrouver leur place parmis l'élite africaine en 2006 et 2008. L'actuel renouveau du football algérien est tributaire, en grande partie, à une personne, en l'occurrence, Rabah Saadane. En effet, et après un énième retour à la barre technique des Fennecs de Saadane, l'Algérie est parvenue à se qualifier à la phase finale de la CAN en Angola et à atteindre le dernier carré (une performance de taille non réalisée depuis 1990). De plus, les coéquipiers de Antar Yahia, ont décroché leur qualification au Mondial 2010, dans un groupe relevé et réussi l'exploit de se qualifier au Mondial, un quart de siècle plus tard, plus précisément, 24 ans. La sélection algérienne est conduite par l'entraîneur Rabah Saadane, 64 ans, vieux routier des compétitions internationales. En effet, Saadane qui a mené la sélection algérienne Junior au mondial au Japon en 1979, faisait partie du staff technique algérien au mondial de 1982 et était l'entraîneur de cette même équipe en 1986, au Mexique. Il a, également, présidé aux destinées de cette sélection en phase finale de la CAN 2004. A côté d'un entraîneur hautement qualifié, la sélection algérienne compte une pléiade de joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats européens (premier league, Ligua, Calcio, Bundesligua) et qui ont apporté un plus certain à la sélection algérienne, tels que Karim Ziani, meneur de jeu de l'équipe, Nadhir Belhaj, Majid Bouguerra, le solide défenseur des Glasgow Rangers, Antar Yahia, le buteur en match d'appui contre l'Egypte, Hassen Yebda et Yazid Mansouri, devenu remplaçant, pour baisse de régime, après avoir été capitaine de l'équipe en éliminatoires. Par ailleurs, la direction de la Fédération Algérienne de Football (FAF) a connu une stabilité et une évolution de qualité après le retour aux commandes de M. Mohammed Raouraoua, qui a réorganisé les rouages du football algérien et donné sa confiance à un entraîneur du cru. L'action de Raouraoua ne s'est pas limitée au plan national dans la mesure où l'Algérie a initié un amendement de la FIFA, en vertu duquel il est désormais possible pour un joueur, qui porte la double nationalité, ayant évolué en équipe de jeunes d'un pays d'endosser le maillot d'une autre sélection en équipe A, ce qui permis et abouti à la sélection de joueurs à l'apport technique indéniable à l'instar de Yebda, Meghni, Lahcen et Boudebbouz. Bien que l'effectif des Verts soit amoindri suite au forfait du milieu de terrain de la Lazio de Rome Mourad Meghni, pour cause de blessure, l'entraîneur Saadane est en mesure de compter sur un effectif riche, notamment, avec la présence du sociétaire de Monchengladbach, Karim Matmour, et la convocation du jeune milieu de terrain de Sochaux, Karim Boudebbouz, qui a tout juste 20 ans. Les "Fennecs" sont animés d'une grande détermination pour faire honneur à leurs couleurs nationales, quoiqu'ils demeurent convaincus quant à la difficulté de la mission qui les attend, compte tenu du bon niveau des équipes adverses. La sélection algérienne, unique représentant du football maghrébin et arabe dans ce Mondial, compte sur le savoir faire d'un entraîneur chevronné et sur l'expérience d'un certain nombre de joueurs évoluant en Europe, ainsi que sur la détermination d'un effectif très volontaire, homogène et décidé à fournir une prestation honorable et à aller le plus loin possible dans cette compétition.