Rabah Sâadane comptera sur un ensemble motivé. La probable absence de Yahia pèsera-t-elle ? En face, les Slovènes joueront l'effet surprise. L'Algérie se retrouve au Mondial 24 ans après une si belle performance pour un football prestigieux mais victime d'une décadence terrible et de contre-performances qui l'ont fait éloigner de jouer les premiers rôles. Il a fallu cette qualification brillante devant l'Egypte pour redorer le blason de la sélection algérienne. Rabah Sâadane est encore une fois le maître à bord dans une Coupe du monde, l'homme est si connaisseur de ses joueurs et jouit de la confiance de tout un peuple. Y a-t-il quelque chose qui a changé entre la CAN et le Mondial ? Si. Mourad Meghni, le créateur de la sélection et de Lazio, n'est pas là. Yazid Mansouri, capitaine confirmé depuis des années, est sanctionné en dernière minute et se voit écarté du onze titulaire. C'est l'incroyable Antar Yahia, l'homme en roc de la défense algérienne, qui est baptisé capitaine. Jouera ? jouera pas ? Sâadane prie pour que le joueur des Bochum soit prêt. Blessé à deux reprises lors des entraînements de mardi et de vendredi, sa participation semble compromise et incertaine. C'est probablement Belaid qui le remplacera pour constituer avec Halliche la paire centrale. Chaouchi, gardien gracié au bout du compte, partira dans les bois, alors que Bouguerra, le gaillard défenseur des rangers, et Belhadj , occuperont les flancs. En milieu, Lacen , nouvelle carte jouée de Sâadane, suppléera Mansouri. On attend beaucoup de Lacen, un joueur rapide et ferme dans les duels et qui s'est vite intégré dans le groupe. Il aura à ses côtés Yebda, et un peu plus haut Kadir, retenu contre toute attente, pour faire la transition en attaque. Volet offensif, Ziani et Matmour, brillants lors de la CAN, sont toujours là pour le jeu d'écartement et de temporisation qui précède les départs sur les ailes. Sâadane se fie toujours à ce jeu raisonné et à la technique de ses créateurs capables de trouver des solutions efficaces. Reste alors le poste d'avant-centre qui devrait aller à Djebbour, sociétaire de l'AEK Athènes, préféré à Ghezzal (en baisse de forme ) et à Rafik Saîfi aussi complet mais à court de fraîcheur. Deux points clefs vont aider les Fennecs dans ce match piège face à la Slovénie: leur esprit de gagneurs et leur abattage qui les ont aidés à surpasser toutes les difficultés. Et puis, il y a cette brave organisation défensive (même si ça n'a pas bien marché en fin de CAN) et ce bloc qui étouffe les milieux adverses. Handanovic et Dedic, les stars Cette Slovénie est une équipe mystérieuse pour les observateurs. Elle n'a pas de grands noms, elle ne traîne pas des gloires , mais reste une équipe qui conserve les principes de jeu yougoslave, à savoir la vitesse alternée à la technique et à l'efficacité du groupe.Zlatko Dedic, qui évolue à Bochum, est la force de frappe des Slovènes. Un homme que la défense algérienne devra marquer de près. Nous reconnaissons également Samir Handanovic, un gardien de classe et compte parmi les meilleurs à la Série A (Udinese). Avec ses 39 sélections, il sera d'un apport certain pour ses équipiers face à une Algérie conquérante. Le vainqueur de ce match prendra option sur le second tour.