HAMMAMET, 26 juin 2010 (TAP)- Dans son cadre chargé d'histoire, Dar Sébastian à Hammamet, s'apprête à livrer les saveurs de la future Cité de la culture, qui se logera, momentanément, dans cet espace de charme, juste à titre de dégustation d'un menu qui a pris deux années de préparation. Ces toutes premières ''répétitions'' festives sont en effet, le résultat des nombreux stages de formation et des déplacements en régions faits pour l'étude des meilleurs modes de gestion de la Cité, avant de mettre à contribution les potentialités appelées à habiter les lieux. C'est autrement une façon de présenter, la pépinière des artistes, des preneurs de sons, des techniciens lumière et des médiateurs guidés tous pour un seul objectif: créer ce qui n'existe pas et réformer ce qui existe. En accueillant l'évènement, cette ancienne propriété du milliardaire et artiste roumain Georges Sébastian, lieu d'inspiration poétique et de création artistique, semble être le lieu idéal pour abriter cette aventure artistique en attendant la finalisation du bâtiment de la Cité qui prend forme et attire les regards sur l'avenue Mohamed V à Tunis. La manifestation est exceptionnelle car il s'agit pour l'Unité de gestion par objectifs de présenter le contenu culturel d'une Cité qui se veut à l'image de la dynamique multiculturelle d'un pays ouvert à l'innovation et à la créativité. //Des images en direct de Dar Sébastian // Avec sa vue imprenable sur mer évoquant la douceur de vivre qui fait la réputation de cette station balnéaire, ce haut lieu de mémoire cumulée, commence dès le petit matin à accueillir ses hôtes de tous bords. Les 23 voix d'opéra s'apprêtent à vivre une expérience inoubliable. Les participants se préparent pour les éliminatoires du concours de la meilleure voix masculine et féminine. Dans leurs regards, enthousiasme, énergie, vitalité. Chacun d'eux garde son souci. Toutefois, ils sont tous animés de la volonté de réussir le défi: Faire de la future cité un véritable écrin qui plait à tous les go ts, qui attire, hommes et amis de la culture, passants, curieux, voyageurs, touristes, visiteurs, d'ici et d'ailleurs. Pour cette première matinée, chacun se prépare à révéler sa voix, convaincre de son talent doublé de son savoir faire, transmettre ses mots et à s'imposer sur scène. Hayhem Gdiri, d'un air timide attend son tour pour interpréter une chanson italienne ''Caro mio ben'' pour ce premier tour. Etudiant en deuxième année de l'institut de musique de Tunis (ISM), il fait partie du choeur de l'opéra de Tunisie comme Intissar Gouidar, qui vient d'interpréter ''La Villanella''. Trés émue, cette étudiante de l'institut de musique de Sousse n'arrive pas à placer un mot, mais son rêve est de donner le meilleur de soi. Plutôt confiant, Haythem Hadhiri, le seul Arabe qui vient d'être admis au concours de chant lyrique du Conservatoire national supérieur de musique (CNSM) de Paris vient de passer lui le concours avec ''Cavatine de Figaro'' de l'opéra de Séville (Rossini). De formation orientale et passionné de théatre, ce jeune étudiant de l'ISM a choisi de s'orienter vers le chant lyrique pour découvrir les possibilités réelles de sa voix. Du côté de la piscine, les plaisirs d'été prennent une autre dimension. Tout est prêt pour le récital de jazz du saxophoniste Hakima Fakher, ''Saxofan''le premier big band arabe formé d'une association d'instruments à vent avec des percussions et un clavier. Quoiqu'il en soit, sous le soleil ou les étoiles, le ou les publics auront à découvrir des artistes doués et dévoués et un embarras de choix qui apporterait à ces deux prochaines nuits blanches, une autre saveur.