TUNIS, 14 juil 2010 (Rédaction TAP) - La célébration de la journée du savoir est devenue une tradition que le président Zine El Abidine Ben Ali veille à perpétuer afin d'honorer le savoir et la famille élargie de l'éducation et de l'enseignement, en signe de considération pour ses efforts consentis au service de l'éducation et de la formation des nouvelles générations, ainsi que de la propagation de l'esprit de l'excellence. L'investissement dans l'enseignement et le pari fait sur la réussite sont, désormais, des constantes de la politique de la Tunisie qui est convaincue de l'importance de la promotion des ressources humaines, véritable richesse et moyen efficace dans une société qui a ouvert les voies du progrès devant tous. Ce choix a permis de conforter la place historique de la Tunisie en tant que phare de la science et d'ancrer la culture de la modération et de la tolérance chez les Tunisiens pour que le pays demeure, comme il l'a été à travers l'Histoire, un carrefour des civilisations et un espace de dialogue entre les différentes cultures et religions. Le chef de l'Etat a placé la promotion du système de la formation, au premier rang des priorités nationales. Cette orientation émane de sa conviction que l'éducation, la formation et l'enseignement supérieur seront dans les prochaines années les déterminants de la course entre les nations pour occuper des positions avancées dans la mondialisation et ce, au regard de ses multiples défis économiques, technologiques et culturels. Partant de ce credo, ces secteurs ont bénéficié de réformes profondes conformément à une vision prospective cohérente répondant aux besoins renouvelés de la société tunisienne. Le tiers du budget de l'Etat alloué à l'éducation, la formation et l'enseignement supérieur. Cet intérêt majeur porté à ces secteurs qui polarisent près de trois millions d'élèves et étudiants se reflète à travers la consécration du tiers du budget de l'Etat aux secteurs de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Ce qui a permis de généraliser sur l'ensemble du territoire national les écoles, les centres de formation, les lycées et les établissements universitaires modernes. Avec l'instauration d'un enseignement gratuit et obligatoire et la mise en œuvre de réformes successives, il a été possible d'atteindre un taux de scolarisation de 99,1 pc, pour les enfants âgés de six ans, de réduire l'encombrement dans les classes et de lutter contre l'abandon scolaire précoce. Il a été, en outre, possible de garantir l'égalité totale entre filles et garçons, dans tous les cycles de l'enseignement. Ce choix moderniste a permis à la Tunisie d'améliorer ses indicateurs, au double plan quantitatif et qualitatif, d'enraciner la culture de l'excellence, d'ouvrir de plus larges perspectives devant l'acquisition du savoir et de la connaissance et de s'adapter aux nouvelles technologies. En témoignent, le taux global de réussite au baccalauréat 2010 qui a atteint 62,45 pc avec une augmentation de 39,17 pc, par rapport à 2009, et le nombre d'admis dans les sections scientifiques et techniques qui représente 54,2 pc du total des admis. Concernant l'examen du diplôme de fin d'études de l'enseignement de base, le nombre des candidats s'est élevé à 36 043 dont 20 933 ont passé l'examen avec succès et 1744 ont été admis aux lycées pilotes, avec des moyennes comprises entre 19,06 et 14 sur 20. Pour ce qui est du concours d'entrée aux 17 collèges pilotes (dont 4 nouveaux), 2986 candidats ont été admis dans ces établissements, avec des moyennes comprises entre 19,55 et 15 sur 20. Conformément aux objectifs contenus dans le programme présidentiel "Ensemble, relevons les défis", les efforts seront axés, au cours de la prochaine étape, sur la consolidation des réformes et des acquis, afin d'améliorer davantage la qualité de la formation, pour l'adapter aux standards internationaux; l'objectif étant de renforcer les rendements de la société de l'information et d'adhérer à l'économie du savoir et à l'industrie de l'intelligence. A cet effet, la Tunisie s'emploie à instaurer l'école de la société de l'information via l'introduction des technologies de la communication et de l'information dans l'enseignement, ainsi qu'à connecter tous les collèges et lycées au réseau Internet à haut débit et à mettre en place une école virtuelle et un réseau de bibliothèques numériques. Passerelles entre formation et éducation L'action s'est orientée, également, vers la promotion d'une plus grande complémentarité entre les secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle et l'établissement de passerelles entre les différents secteurs. A cet effet, de nombreuses mesures ont été décidées visant à améliorer la qualité et la rentabilité du système éducatif, à l'instar de la création d'un baccalauréat professionnel, dans la perspective de renforcer l'employabilité des jeunes. D'ici 2014, un effort particulier sera déployé pour la création d'une nouvelle génération de centres de formation dans les secteurs prometteurs, ainsi que la mise en place d'un programme national pour la modernisation des centres publics et privés de formation. Sur un autre plan, le secteur de l'enseignement supérieur a connu la consolidation de ses structures organisationnelles, ses contenus de formation et ses spécialités scientifiques, à travers ses 13 universités y compris l'université virtuelle et ses 192 établissements d'enseignement supérieur disséminés dans toutes les régions du pays. La proportion des jeunes, âgés de 18 à 24 ans inscrits à l'enseignement supérieur atteint, actuellement, 38 pc. L'année universitaire 2009/2010 a enregistré 370 mille étudiants dont 147 535 ont été admis à la première session 2010, soit un taux de réussite de 54 pc, contre 48,6 pc en 2009. Ils sont 65 mille à obtenir leur diplôme. Renforcement du mastère professionnel Plusieurs décisions et mesures ont été prises, durant les dernières années, pour ouvrir de plus larges perspectives devant les diplômés du supérieur, dont notamment l'adoption du système Licence-Mastère-Doctorat et le renforcement du mastère professionnel. Un intérêt particulier a été, par ailleurs, accordé à la promotion de la formation d'ingénieurs, en prévision des mégaprojets devant être lancés en Tunisie et en réponse à la demande croissante sur les marchés extérieurs. Les orientations tracées pour la période 2009/2014 confirment une détermination à consolider la qualité et à adapter le système de l'enseignement supérieur aux normes internationales, notamment, dans les domaines scientifiques et technologiques. Il s'agit, également, de mettre en place un programme d'amélioration des conditions de travail des 21 mille 210 enseignants du supérieur. Les efforts seront axés, notamment, sur la généralisation de l'évaluation interne et externe des établissements de l'enseignement supérieur, dans le but d'améliorer le classement de l'université tunisienne à l'échelle mondiale. En plus de son rôle académique, l'Université est appelée à s'adapter aux mutations que connaît le marché de l'emploi et à s'ouvrir sur les autres cultures, ainsi qu'à renforcer le partenariat avec les universités étrangères. L'action se poursuit, également, pour rénover et promouvoir le système national de recherche au service des objectifs du développement. La Tunisie compte 34 centres de recherche, 37 écoles doctorales et 24 mille chercheurs. La réalisation du programme des technopoles couvrant toutes les régions du pays s'inscrit dans la démarche visant à instaurer un partenariat entre les établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et les entreprises. Tout en permettant de tirer le meilleur parti des compétences scientifiques et technologiques, ce programme offre l'opportunité aux entreprises de renforcer leur compétitivité, de diversifier leur production et de conquérir de nouveaux marchés. De toute évidence, en pariant sur le savoir, l'excellence et la réussite, la Tunisie a balisé la voie, celle-là même qui lui permet de garantir les conditions d'un développement intégral. Un développement qui se ressource dans le génie et l'intelligence des Tunisiens.