TUNIS, 4 sept 2010 (TAP) - Le secteur de l'élevage qui contribue à hauteur de 38% à la production agricole, joue un rôle économique et social de premier choix, compte tenu du nombre des éleveurs dans le pays estimé à environ 386 mille dans les différentes spécialités. Quant au cheptel, il compte actuellement5,410 millions de femelles réparties entre 440 mille génisses, 4,076 millions de brebis, 811 mille de chèvres et 80 mille de camelles. Il permet la production de 120 mille tonnes de viande et 1,030 million de tonnes de produits laitiers. Le secteur a bénéficié de l'intérêt continu du gouvernement qui lui a consacré plusieurs plans de mise à niveau. L'objectif étant d'en améliorer le rendement et la compétitivité. En dépit des conditions climatiques difficiles, notamment dans les gouvernorats du centre et du sud, le secteur a enregistré une croissance normale au niveau de la production des produits laitiers et des viandes, et ce, grâce aux mesures prises par le gouvernement en vue d'approvisionner régulièrement et en quantité suffisante le marché en produits fourragers. Ainsi, l'offre des aliments composés a enregistré, depuis le début de l'année 2010, une hausse variant entre 20 et 30% par rapport à la moyenne. Les stocks de fourrages grossiers (foin et paille) sont disponibles, permettant de subvenir aux besoins des éleveurs. Parallèlement, le ministère continue à inciter les structures professionnelles à constituer des stocks afin de limiter les spéculations dans ce domaine. Il y a lieu de noter que les prix des fourrages secs varient, selon les régions, entre 2,5 et 4 dinars pour la botte de foin et entre 5,5 et 9 dinars pour la botte de paille. Les prix en vigueur varient entre 7 et 8 dinars. S'agissant de la filière des laitages, ses indicateurs ont évolué positivement après la décision présidentielle de réviser le prix du lait à la production. Cette décision, prise au début de cette année, a incité les éleveurs à conserver le cheptel et à accroître la production, ce qui a permis de constituer un stock régulateur de lait stérilisé de 57 millions de litres, contre 51 millions de litres programmés. En dépit de la hausse de la consommation pendant le mois de Ramadan, le stock s'élève actuellement à 45 millions de litres, ce qui va permettre de couvrir les besoins de consommation supplémentaires lors de la rentrée scolaire et de la baisse de la production.