TUNIS, 16 sept 2010 (TAP) - Le rapport sur la compétitivité Mondiale 2010-2011, publié le 9 septembre dernier, par le Forum Economique Mondial (WEF) de Davos, a confirmé, encore une fois, les avancées enregistrées par la Tunisie qui figure parmi les économies mondiales les plus compétitives, tout en consolidant sa première position en Afrique et au Maghreb. Dans ce cadre, l'intérêt du président Zine El Abidine Ben Ali s'est porté, au cours de cette semaine, sur les avancées réalisées par la Tunisie dans les évaluations établies par les instances internationales spécialisées. Au niveau des résultats, la Tunisie, classée au rang 32 sur 139 pays enquêtés avec un score de 4.65, figure comme première sur le plan africain et 4ème sur le plan des économies arabes. La Tunisie a ainsi gagné 8 places par rapport au rang 40 acquis, lors de la classification 2009-2010. Tenant compte d'un lissage de résultats d'enquêtes sur deux ans, la confirmation des performances macroéconomiques de l'économie tunisienne témoigne encore une fois de sa forte résilience aux chocs externes et du rôle structurel majeur et privilégié induit par les facteurs monétaires et financiers. Il faut rappeler, qu'en plus d'un indice global de compétitivité, le classement des économies s'effectue selon trois composantes principales décomposées en 12 piliers de la compétitivité. La première composante a trait aux conditions de base du décollage économique (basic requirements) et comporte 4 piliers (institutions, infrastructure, stabilité de l'environnement macroéconomique, santé et éducation primaire). La deuxième composante est relative aux facteurs d'efficience accélérateurs (ou dynamiseurs) de croissance (efficiency enhancers) et comporte 6 piliers (enseignement supérieur et formation, efficience du marché des biens, efficience du marché du travail, développement et sophistication du marché financier, visibilité technologique, taille du marché). La troisième composante englobe les facteurs d'innovation et de sophistication (innovation and sophistication factors) et comporte 2 piliers (sophistication des affaires, innovation). En fonction de cette grille des piliers de la compétitivité, les économies recensées sont classées, selon trois étapes ou phases de développement. La phase 1 regroupe les économies qui tirent leur compétitivité à partir des facteurs de base, la phase 2 concerne les économies s'appuyant sur les facteurs d'efficience et la phase 3 regroupe les économies qui tirent leur croissance à partir de l'innovation. La Tunisie première en Afrique dans toutes les composantes de la compétitivité globale La Tunisie est classée première en Afrique dans toutes les composantes de la compétitivité globale, avec un score de 5,25 sur 7 pour les conditions de base du décollage économique (31e au niveau mondial), 4,28 pour les facteurs d'efficience accélérateurs de croissance (50e au niveau mondial) et 4,09 pour les facteurs d'innovation et de sophistication (34e au niveau mondial). Bien que la Tunisie ait enregistré un classement stable dans le pilier 1 relatif aux institutions et une meilleure notation dans les facteurs d'innovation et de sophistication, les principaux clés de changement dans la perception des performances compétitives de la Tunisie résident essentiellement dans le pilier 8 du développement du marché financier comme principal facteur d'efficience dynamiseur de croissance, passant d'un score de 3,97 (87e au niveau mondial), à 4,27 (1re au niveau africain et 37e au niveau mondial), et ce, en dépit de la crise financière globale. Au niveau des sous composantes du pilier 8, et outre la confirmation de son leadership au niveau africain, la Tunisie figure désormais comme 21e au niveau mondial dans le développement et la disponibilité du capital risque (contre 36e une année auparavant), 25e au niveau mondial dans l'efficience des financements internes par les marchés de capitaux domestiques (contre 43e une année auparavant), 30e au niveau mondial dans la facilité d'accès aux crédits bancaires (contre 56e une année auparavant) et 31e au niveau mondial dans le nouvel indice d'accessibilité aux services financiers. Le forum de Davos souligne aussi la réussite de notre économie à améliorer sensiblement sa notation en matière de qualité de portefeuille et des critères de solidité des banques avec un rang de 59e au niveau mondial, contre 76e auparavant, de même qu'en matière d'aspects réglementaires afférents au marché boursier avec un nouveau rang de 38e mondial contre 43e auparavant. Au niveau des sous composantes du pilier 3, les notations et classements de notre économie témoignent de la nette performance en matière de gestion des finances publiques (avec une stabilité du déficit budgétaire), de la maîtrise des pressions inflationnistes par une politique monétaire crédible et appropriée et de la nette contribution de l'épargne nationale au financement du PIB synonyme d'une faible dépendance vis à vis des financements externes.