BEYROUTH, 22 sept 2010 (TAP) - Le gouvernement d'union au Liban a appelé au dialogue au moment où la guerre des mots s'intensifie entre le Premier ministre Saad Hariri et le Hezbollah, notamment, en raison d'un tribunal chargé d'enquêter sur l'assassinat du dirigeant Rafic Hariri. Le gouvernement a "insisté sur la nécessité de mettre fin à la guerre médiatique, de préserver les institutions (...) et de recourir au dialogue", a indiqué mardi le ministre de l'Information Tarek Mitri au terme d'une réunion du Conseil des ministres qui a duré cinq heures. Le camp de Saad Hariri accuse le Hezbollah de vouloir discréditer le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d'enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, père de Saad. La majorité parlementaire a accusé également le parti chiite de faire fi de l'Etat libanais, après que des membres armés du parti eurent accueilli à l'aéroport samedi dernier un ex-général poursuivi par la justice. En juillet, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait annoncé s'attendre à ce que le TSL accuse des membres de son parti d'implication dans le meurtre de Hariri. Depuis, la formation chiite a haussé le ton contre le tribunal, l'accusant d'être "politisé" et "à la solde d'Israël".