NEFTA, 10 oct 2010 (TAP) - Le colloque sur l'écrivain disparu Mustapha Khraief, organisé durant deux jours par le comité national de la célébration du centenaire de ce grand poète et narrateur tunisien, a pris fin dimanche à Nefta, en présence de plusieurs hommes de lettres et des médias. La séance de clôture de ce colloque a enregistré la présentation de nombreuses communications dont celle de M. Jomaa Chiha qui a traité de la présence de Mustapha Khraief dans les études et recherches universitaires, citant notamment l'étude faite par M. Abdelaziz Lenda sous la direction de M. Mongi Chemli, au début des années 70, portant sur les thèmes poétiques dans les recueils de poésie de Mustapha Khraief: ''Chouaa'' (rayon de soleil) et ''Chaouk wa Dhaouk'' (désir et affinités). Le conférencier a également cité un mémoire de fin d'études universitaires à l'Institut de presse et des sciences de l'information, élaboré par Kaouthar Mouria au cours de l'année universitaire 1994-1995, axé sur une approche biographique et bibliographique de Mustapha Khraief. Sous le titre ''les textes critiques de Mustapha Khraief'', M. Mohamed Koubaa a indiqué que Mustapha Khraief a publié entre 1930 et 1960 plusieurs textes critiques dans les journaux et les revues dont la revue ''Al Alam Al Adabi'' (Le monde littéraire) et les journaux ''Azzaman'', ''Al Amal'' et ''Assourour''. Il a fait remarquer que Mustapha Khraief s'est intéressé de très près à la littérature populaire et a toujours considéré que pour atteindre l'universalité, il faut passer par les préoccupations locales. De son côté, M. Slaheddine Ben Hmida a parlé de Mustapha Khraief, l'homme et le journaliste, d'autant qu'il a été son collègue au journal ''Al Amal'' où l'illustre écrivain avait une chronique permanente intitulée ''Nahnou Namchi'' (Nous marchons). Il a précisé que Mustapha Khraief s'intéressait aux questions sociales et a écrit sur la libération de la femme, sans oublier qu'il a toujours soutenu le mouvement politique qui s'employait à construire l'Etat tunisien moderne. M. Ben Hmida a indiqué que ''Sidi Mostfa'' était parmi ceux qui ont recommandé de généraliser les bibliothèques publiques dans les municipalités et exhorté à la lecture et à la promotion de cette tradition auprès des élèves et des jeunes, notamment, à travers son émission radiophonique ''Houwat El Adab'' (les amateurs de la littérature).