TUNIS, 28 oct 2010 (TAP) - Le premier colloque international sur le mécénat culturel en Tunisie (28-29 octobre), organisé sous l'égide du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, par l'Association tunisienne pour la sauvegarde des musées et des sites archéologiques "Tourath" et l'agence pour le co-développement franco-tunisien (ACFT), en collaboration avec l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) et le Mouvement des entreprises de France (MEDEF), s'est ouvert jeudi au palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd. Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Mohamed Agrebi, ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, a indiqué que cette manifestation constitue une opportunité de partager les expériences et d'échanger les bonnes pratiques capitalisées par tous les participants en matière de sauvegarde du patrimoine, un échange de nature à renforcer le partenariat entre les deux rives de la méditerranée. En accueillant ce colloque, a ajouté le ministre, la Tunisie montre l'importance qu'elle accorde à la culture en général et à la sauvegarde du patrimoine en particulier, ainsi que sa détermination à préserver et à protéger ses richesses, concrétisant ainsi les directives présidentielles en matière de politique culturelle, notamment celles relatives à l'encouragement des hommes d'affaires à investir dans le domaine culturel qui recèle un potentiel réel en matière de développement et d'emploi. M. Pierre Menat, ambassadeur de France en Tunisie, a salué la tenue de ce colloque, "initiative remarquable" par la diversité des partenaires et des participants, ainsi que par sa dimension euro-méditerranéenne. Il a fait remarquer que la réussite du mécénat, pratique au confluent du monde de la culture et de celui des entreprises, implique de faire se rencontrer deux logiques toutes deux légitimes bien que porteuses de conceptions différentes. Auparavant, dans son mot de bienvenue en sa qualité de président du Comité d'organisation du colloque, M. Rejeb Elloumi, président de l'association Tourath, avait souligné qu'outre sa dimension citoyenne, le mécénat permet à l'entreprise de renforcer sa notoriété, de conforter son identité, augmentant ainsi ses chances d'être reconnue, de se démarquer, et de valoriser son image de marque. M. Jean-Pierre Mangiapan, président de l'Agence pour le co-développement franco-tunisien, a indiqué que la tenue de ce colloque reflète la passion des organisateurs pour le patrimoine tunisien, ajoutant en ce sens que la Tunisie dispose d'un riche patrimoine qui n'a besoin que d'être mis en valeur pour que la Tunisie devienne un fleuron du tourisme culturel à haute valeur ajoutée, précisant toutefois que la réussite du mécénat est tributaire de l'adaptation du cadre juridique et fiscal. Mme Marie Christine Oghly, présidente du MEDEF-Ile de France, a mis en exergue la présence des entreprises françaises en Tunisie, se félicitant des liens économiques entre les deux pays. Elle a formulé le souhait que ce colloque aboutisse à des propositions concrètes, prenant l'engagement de les défendre auprès des entreprises françaises, afin de les inciter à s'impliquer dans le mécénat culturel en Tunisie. M. Ali Slama, vice-président de l'Utica, a rappelé l'engagement de l'organisation patronale tunisienne en faveur des activités de mécénat. Cette manifestation, a-t- il ajouté, posera les éléments d'une réflexion sur le cadre juridique et fiscal à même d'inciter les entreprises à s'engager dans des activités de mécénat. M. Noureddine Harrazi, représentant de l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et les sciences (ALECSO), a fait part de son côté de l'engagement de l'Alecso auprès des parties concernées, dans tout ce qui est de nature à développer le mécénat culturel en Tunisie et dans le monde arabe.