TUNIS, 20 NOV 2010 (TAP) -La Tunisie s'emploie à jeter les fondements de la société du savoir, à édifier l'économie immatérielle et à diversifier la base économique des différentes régions du pays, à travers, notamment, la maîtrise des technologies de l'information et de la communication (TIC). L'objectif est de réaliser un saut qualitatif dans le domaine de l'infrastructure de communication. Il s'agit de porter la bande passante (capacité de raccordement à l'Internet) de 37,5 Giga bytes par seconde actuellement, à 50 Giga bytes avant la fin 2010. Dans cette perspective s'inscrit la prochaine création, à Sidi Bouzid et à Jendouba, de deux cyberparcs tandis que des études sont en cours pour réaliser quatre autres centres à Remada, Ben Guerdane, Djerba et Zarzis. Avec ces projets, il est prévu d'accroître le nombre des cyberparcs dans les régions à 13 unités opérationnelles abritant 99 entreprises et employant 800 personnes. Ces cyberparcs ont pour mérite de créer des emplois, particulièrement pour les diplômés du supérieur. A titre indicatif, le centre régional de télétravail de Sidi Bouzid va créer, à lui seul, 120 emplois au profit des diplômés du supérieur. Celui de Jendouba, outre, les emplois qu'il va générer, abritera au moins une douzaine d'entreprises dont les promoteurs ont exprimé le désir de s'y installer. S'agissant des services de l'Internet, le secteur sera restructuré en vue de fournir de nouvelles prestations de haute qualité et à des prix compétitifs. Pour s'adapter à l'évolution que connaît le secteur des TIC, et notamment, à l'application de la version 6 du protocole Internet (IPv6), le chef de l'Etat a chargé des entreprises nationales spécialisées, à leur tête l'ATI (Agence tunisienne d'Internet), d'axer leurs efforts sur le développement de l'infrastructure électronique, la formation des ressources humaines et le développement des applications informatiques. L'Ipv6 offre une extensibilité de l'espace d'adressage, outre l'extension des capacités Internet à de nouveaux types d'applications, y compris des applications mobiles et la garantie de la qualité des services. Une commission nationale chargée du programme de passage au protocole Ipv6, en vertu du décret du 12 août 2009, a été formée en concrétisation de la décision présidentielle annoncée lors du conseil ministériel tenu le 16 janvier 2009. La commission a pour mission de mettre en place un plan d'action visant à faciliter et à garantir le passage à ce nouveau protocole, outre le suivi des dispositions permettant d'acquérir les équipements, réseaux, applications, systèmes électroniques, et formation. Cette commission qui regroupe des représentants des ministères et des structures publiques concernées, les fournisseurs de services Internet et les opérateurs de réseaux de communication, oeuvrera à garantir la réussite de ce programme et à doter le pays des capacités à même de répondre aux besoins en matière de ressources Internet. La commission a reçu, également, pour mission d'aider les structures nationales à adopter des systèmes d'informations adaptées à l'IPv6, d'organiser des campagnes de sensibilisation visant à faciliter la migration vers le nouveau protocole. Cette nouvelle version devrait être exploitée, dans une première étape, par les opérateurs, les prestataires d'Internet et l'ATI, au cours de la période (2011-2012), et par le reste des utilisateurs, dans une deuxième étape (2012-2013). L'adoption de la version 6 du protocole Internet se fera de façon progressive, et ce, sans mettre fin à l'utilisation de la version actuelle, pendant une certaine période. Le but étant de garantir le passage à la nouvelle version dans de bonnes conditions. L'année 2011 sera marquée par la généralisation de l'accès des différents départements administratifs régionaux et locaux à l'Internet à haut débit. La finalité recherchée est d'améliorer le rendement de l'administration tunisienne et d'optimiser l'exploitation des (TIC), notamment, en matière de dynamisation de l'économie nationale, d'amélioration des services fournis au citoyen, de création d'emplois et de mobilisation de nouveaux flux d'investissements Directs Etrangers (IDE). L'accent sera également mis sur le développement du Centre National de l'Informatique (CNI). Il s'agit de permettre à cette institution de jouer pleinement son rôle en tant que fournisseur de services Internet dédiés aux différentes structures administratives. A partir de 2011, le centre aura ainsi pour mission de raccorder les différents départements administratifs (locaux et régionaux) au réseau Internet, et ce, en optimisant l'exploitation des compétences disponibles dans les secteurs public et privé et de l'infrastructure de communication du pays. Le centre sera chargé, dans une première étape, de fournir les services de navigation sur Internet, Emailing, création de sites WEB pour départements administratifs, outre, l'hébergement des sites WEB et des services administratifs destinés aux citoyens et aux entreprises. Parallèlement, l'infrastructure technologique sera renforcée travers la création de la cité technologique de Tunis, conformément aux standards en vigueur dans le domaine environnemental. Ce projet qui sera aménagé sur une superficie de 300 hectares, vise dans une première étape, à regrouper dans un même espace, des entreprises industrielles, d'innovation et de développement technologique et de services, ainsi que des zones de services off shore. La cité technologique devrait abriter des entreprises industrielles et technologiques et des zones d'Offshoring destinées à attirer un plus grand nombre d'investisseurs étrangers conformément à un cahier de charge spécifique, en plus d'un centre de vie( direction de la cité, salles de conférences, universités privées spécialisées dans les TIC, cafés, restaurants, hôtels). Un bureau d'étude sera chargé d'élaborer le plan d'aménagement de la Cité conformément aux exigences du plan d'aménagement des berges du lac sud de Tunis (adopté en 2004) et l'aménagement des terrains relevant du projet, tout en tenant compte des standards environnementaux en vigueur (techniques de construction économes en énergie..). L'ensemble de ces mesures ne manqueront pas de consolider les réalisations accomplies par la Tunisie en matière d'édification d'économie de savoir.