TUNIS, 24 juin 2009 (TAP) - Le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a présidé, mardi, une réunion de travail avec les membres de la mission du Fonds Monétaire International (FMI), qui ont séjourné à Tunis du 10 au 24 juin 2009, dans le cadre des consultations annuelles au titre de l'Article IV des statuts du FMI. Le rapport de la mission du FMI remis au gouverneur de la BCT relève notamment que la Tunisie jouit d'une position relativement favorable pour faire face à la crise économique mondiale grâce aux réformes qu'elle a poursuivies au cours des dernières années, ainsi qu'à des politiques macro-économiques prudentes dans le domaine monétaire, des finances publiques et du système bancaire. L'enjeu immédiat, dans le contexte d'un environnement économique international dégradé, est de minimiser l'impact de la baisse de la demande extérieure sur la croissance par la mise en place rapide de programmes additionnels d'infrastructures et autres programmes de relance économique, souligne encore la mission du FMI. A moyen terme, la mission du Fonds considère que pour la Tunisie l'objectif consiste à ce que le taux de chômage demeure à la baisse et qu'une croissance annuelle supérieure à 6 pc pendant plusieurs années, sera sans doute nécessaire pour atteindre cet objectif. La mission a signifié au gouverneur son appui aux programmes de relance de la Tunisie ainsi qu'à la politique monétaire plus accommodante poursuivie par la BCT dans cette conjoncture défavorable. La politique de change demeure fondée sur la stabilisation du taux de change réel du dinar et reste en ligne avec les fondamentaux de la Tunisie. Lors de la même réunion, une large discussion a été engagée avec la mission sur le projet de rapport ainsi que sur les différents volets de la politique économique et financière. M. Taoufik Baccar a réitéré le souci des autorités tunisiennes de réduire l'impact de la crise, signalant que les marges de manœuvre seraient mises à contribution pour cela. Il a souligné le suivi constant du président de la République de l'évolution économique et financière du pays et sa ferme détermination à poursuivre les réformes engagées dans le domaine économique pour atteindre les objectifs tracés. Evoquant la façon avec laquelle la Tunisie a géré cette crise, le gouverneur a fait ressortir que la Tunisie n'a pas recouru à des mesures protectionnistes d'encadrement des importations ou à des dévaluations compétitives comme ce fut le cas de plusieurs pays. Par ailleurs, la Tunisie a continué la mise en oeuvre des réformes initiées dans le cadre des différents volets du programme présidentiel (2004-2009), comme l'atteste le programme mis en place pour faire face à cette crise et qui comprend deux volets, le premier conjoncturel et vise à soutenir l'entreprise exportatrice qui viendrait à connaître une baisse des marchés, le second, structurel, a pour objectif le renforcement de la compétitivité de l'économie tunisienne. Il y a lieu de rappeler que la mission du FMI s'est entretenue durant son séjour avec les ministres des finances, du développement et de la coopération internationale, de l'industrie de l'énergie et des PME, du tourisme, des affaires sociales, ainsi qu'avec plusieurs organisations nationales et entreprises publiques et privées.