TUNIS, 4 fév 2011 (TAP)- Mme Sihem Ben Sedrine, militante des droits de l'homme et présidente du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), a souligné que la principale préoccupation des militants des droits de l'homme tunisiens, en cette période, est de mettre en place un mécanisme efficient, pour transmettre les préoccupations des citoyens au gouvernement de transition. Elle a ajouté dans une déclaration faite, vendredi à l'Agence Tunis Afrique Presse (TAP), en marge des travaux de la première journée de la conférence nationale, organisée par le conseil à Tunis, sous le thème "la transition vers la démocratie: les étapes et les défis", que le principal défi aujourd'hui est d'assurer une rupture définitive avec le passé, soulignant que la composition du gouvernement actuel importe peu pour ceux qui ont fait cette révolution et qu'ils sont plus concernés par des mesures pratiques qui se traduisent par l'élimination des symboles de l'ancien régime. Ils ont souligné que "personne n'a le droit de s'emparer de la révolution, que ce soit du Conseil national pour les libertés en Tunisie ou d'un quelconque parti politique" sachant que la révolution et ses acquis sont la propriété du peuple qui a consenti d'immenses sacrifices. Les travaux de la première journée lors de cette conférence nationale se sont articulés autour de trois ateliers de travail, qui se sont axés sur "la participation citoyenne", "le développement de la vie politique et du processus électoral" et "les défis institutionnel et de la bonne gouvernance du service public". Les participants à la conférence ont appelé à la généralisation de l'expérience des habitants de Rédayef qui ont constitué des comités de protection de la révolution, dans les différentes régions du pays, et à l'implication des citoyens dans la gestion des affaires de leur région, compte tenu du fait qu'ils sont les mieux placés pour déterminer leurs besoins et les exigences du développement. Les participants ont également exprimé leur refus de revenir à la composition de l'ancien conseil local et régional, exigeant la nécessité d'adopter le principe de l'élection pour l'obtention d'un siège en son sein.