RAS JEDIR, 16 mars 2011 (TAP) - Suite aux fortes précipitations qui se sont abattues, durant les deux derniers jours, sur les régions du Sud-Ouest, notamment, la délégation de Ben Guerdane, et qui ont compliqué davantage la situation des déplacés, en attente d'être rapatriés, la température a grimpé, mercredi, de manière significative et s'est accompagnée de vents de sable, ce qui n'a pas manqué d'entraver les efforts humanitaires visant à dispenser les services sanitaires nécessaires aux déplacés. Face à cette nouvelle donne, M. Firas Kiyali, représentant du Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a fait part, à l'agence TAP, de son souhait de pouvoir maîtriser la situation à l'heure où le nombre des déplacés connaît une nette diminution durant cette semaine. Il a ajouté que les opérations de rapatriement des déplacés à destination de leurs pays s'effectuent à une cadence soutenue, indiquant que 28 avions ont quitté, mardi soir, l'aéroport international de Djerba-Zarzis, à destination de plusieurs pays asiatiques et africains. M. Kayali a fait observer que le nombre de personnes affluant vers les camps ne cesse de diminuer, en comparaison avec le nombre des rapatriés, ce qui est de nature à faciliter et à améliorer les opérations de secours, précisant que le nombre des ressortissants bengalis en provenance de la Libye connaît une baisse contrairement à celui des déplacés maliens et ghanéens qui a augmenté de manière considérable. Dans le même ordre d'idées, le mouvement des déplacés qui ont franchi le point de passage de Ras Jedir s'est poursuivi dans le calme, le nombre des affluents ayant atteint, durant les 24 dernières heures et dans la nuit du mardi et de mercredi, près de 2020 personnes, dont 35 sont des Tunisiens alors que la quasi-majorité sont de nationalité libyenne et africaine. Le nombre des libyens s'élève à 1070 personnes. Ces ressortissants libyens ne sont pas traités en tant que déplacés ayant fui leur pays pour des raisons sécuritaires. Ils sont plutôt des commerçants ou font partie de ceux qui viennent en Tunisie pour recevoir des soins ou visiter un patient ou des amis. Les Ghanéens figurent à la tête des déplacés en provenance du territoire libyen, avec 400 déplacés ; viennent ensuite les bengalis (240), les soudanais (90), les égyptiens (45), les nigérians (20) et les philippins (15). Le reste des déplacés sont de nationalité malgache, togolaise, nigérienne, camerounaise, algérienne et marocaine. Ces déplacés ont été répartis entre les camps mis en place dans la région.