RAS JEDIR, 15 mars 2011 (TAP) - Le mouvement des déplacés vers le point de passage de Ras Jedir au niveau de la frontière tuniso-libyenne, durant la journée du mardi après-midi et jusqu'au soir de la même journée, s'est effectué dans le calme. Des véhicules appartenant à des ressortissants libyens ont franchi, également, la frontière et des tirs de balles et d'artillerie lourde ont été entendus du côté du territoire libyen, qui selon certains connaisseurs, se situent à 20 km du poste frontalier de Ras Jedir. Les différents responsables du mouvement des déplacés ont affirmé à l'agence TAP qu'en comparaison avec les jours précédents, seulement 2000 personnes ont franchi le lundi et le mardi, la frontière tuniso-libyenne, dont la majorité sont issus de l'Afrique subsaharienne: Ghana, Mali et Nigéria. M. Fathi Bayouth, coordinateur général des réfugiés du Sud-Ouest a affirmé que le nombre des réfugiés qui sont accueillis actuellement dans les trois camps "Choucha", "El Ktef" et "Ras Jedir" s'élève à 15 mille et 753 réfugiés, dont 53% sont des Bengalis, 19% des Ghanéens, 15% des Maliens, 4% des somaliens, 3% des soudanais, outre des ressortissants d'autres nationalités. Après avoir relevé qu'aucun cas épidémiologique n'a été enregistré, le responsable a souligné à l'agence TAP qu'il prévoit l'augmentation du nombre des rapatriés en comparaison avec le nombre des déplacés, ce qui contribuera à maîtriser au mieux la situation dans les camps et à fournir les aides humanitaires et les services sanitaires nécessaires. M. Bayouth s'est déclaré satisfait du nombre des personnes rapatriées, durant la journée du mardi, via l'aéroport international Djerba-Zarzis, qui s'élève à 6059, dont la majorité sont des Bengalis, soulignant que 13 mille déplacés seront rapatriés, au plus tard le 19 mars, selon un engagement pris par M. Mohamed Kayes, secrétaire d'Etat bengali aux affaires étrangères, qui a rendu, lundi, une visite au camp. De son côté, M. Ben Knappin, le ministre néerlandais des affaires européennes et de coopération, qui effectuait une visite au camp, a salué les efforts déployés par la Tunisie et les organisations onusiennes et internationales en matière d'encadrement des déplacés, se déclarant satisfait du niveau des prestations qui leurs sont dispensées. Une rencontre a eu lieu entre le ministre néerlandais et les différentes parties intervenantes, au cours de laquelle la partie tunisienne a souligné l'impératif qu'il y a à ce que la partie européenne intensifie son intervention en vue de contribuer au rapatriement des déplacés dans les plus brefs délais et d'identifier des solutions efficaces notamment pour le cas des déplacés somaliens, érythréens et soudanais dont les pays traversent une situation d'instabilité ou connaissent des conflits armés qui mettent en péril leurs vies.