NABEUL, 9 avr 2011 (TAP) - Des différends ont marqué les travaux du congrès des comités régionaux et locaux pour la protection de la révolution, organisé, à Nabeul, en présence de 140 représentants de ces comités des diverses régions de la République et des participants au sit-in de la Kasbah. Bien que les participants aux travaux de ce congrès aient convenu, à son ouvertur, samedi, d'une série d'objectifs et de principes, en particulier l'instauration d'une assise consensuelle sur le création d'une formation ou d'une structure, chargée de veiller à la réalisation et à la protection des objectifs assignés à la révolution du 14 janvier, le débat qui a caractérisé la séance de l'après-midi n'a pas permis d'aller de l'avant dans le sens de la concrétisation de ces objectifs. En effet, et au vu de la divergence des opinions concernant la fixation de la nature de cette rencontre, en tant que "congrès national" ou "congrès constitutif" ou encore "réunion des comités pour la protection de la révolution", les participants ne sont pas parvenus à examiner les volets inscrits à l'ordre du jour de cette manifestation, au premier rang desquels figure "la réalité politique", à prendre une position unifiée à l'égard du processus politique en Tunisie, depuis le 14 janvier, et à présenter des propositions sur "la structure possible des comités pour la protection de la révolution". Plusieurs intervenants ont fait part de leur refus de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, appelant les représentants des régions à se retirer de cette instance, tout en considérant ceux parmi les membres des comités régionaux et locaux pour la protection de la révolution qui y font partie comme étant des "opportunistes". Les participants au congrès ont considéré, d'autre part, que la composition actuelle de la Haute instance ne reflète pas les revendications de la rue tunisienne, réaffirmant le besoin d'unifier les efforts en vue d'oeuvrer à atteindre les objectifs de la révolution. Un grand nombre d'intervenants ont regretté d'avoir gâché une telle opportunité pour la tenue d'un congrès historique balisant la voie devant la création d'une "Coordination centrale", en tant qu'interlocuteur crédible. La majorité des interventions ont été unanimes à affirmer que les instances créées sont "formelles" et que les événements que vit aujourd'hui la Tunisie sont "une tentative de contourner la révolution afin de l'avorter". D'autres intervenants ont appelé à regrouper les comités régionaux pour la protection de la révolution en un front d'opposition, fondé sur une plate-forme démocratique progressiste et qui oeuvre à contrer tous projets destinés à contourner la révolution.