TUNIS, 02 mai 2011 (Rédaction TAP)- Les travailleurs tunisiens ont célébré, dimanche, la fête internationale du travail. Cette célébration intervient, cette année, dans une conjoncture nationale spéciale, non seulement parce que la Tunisie vit au rythme d'une révolution de la liberté et de la dignité menée par les chômeurs et les travailleurs, mais aussi parce que cette date coïncide avec l'émergence du pluralisme syndical, jusque là un tabou en Tunisie. Depuis la révolution du 14 janvier, la scène syndicale a vu aux côtés de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), l'organisation syndicale la plus ancienne, la naissance de deux nouvelles structures syndicales qui sont la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT - Habib Guiza) et l'Union des travailleurs tunisiens (UTT- Ismaïl Sahbani) dont la création a été annoncée dimanche. Ce nouveau dynamisme a suscité différentes réactions mais aussi des craintes devant le risque de fragmentation de la scène syndicale et de l'émergence d'une confrontation entre ces différents acteurs syndicaux avec des conséquences négatives sur les travailleurs et leurs acquis dans une conjoncture nationale marquée par l'instabilité et l'opacité des horizons. Pour Ridha Bouzriba, secrétaire général adjoint de l'UGTT responsable de la couverture sociale, de la santé et de la sécurité professionnelle, le pluralisme syndical est un aboutissement naturel de l'exercice démocratique. Le droit d'organisation syndical est une question de principe. La différence des points de vues et des orientations sont une source d'enrichissement pour l'UGTT. Celà n'affaiblit en aucun cas l'organisation, a-t-il dit. Les deux nouvelles structures syndicales soutient M. Bouzriba seront une force et un soutien pour l'UGTT.