BANGKOK, 8 oct 2009 (TAP) - Les négociations sur le changement climatique enregistrent des progrès « réels » mais une impulsion politique des chefs d'Etat est désormais absolument nécessaire, a estimé jeudi à Bangkok Yvo de Boer, le plus haut responsable du climat aux Nations unies. « Il y a un sentiment largement partagé que le processus a besoin du soutien des leaders politiques au plus niveau pour aboutir à un résultat », a déclaré le secrétaire exécutif de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (UNFCC). « Le fait est que si nous ne voyons pas d'avancées sur les points politiques clés (...), il va devenir très difficile pour les négociateurs de poursuivre leur travail dans un climat constructif », a-t-il expliqué aux journalistes. Les deux points centraux sur lesquels les dirigeants de la planète doivent se prononcer sont « des objectifs ambitieux de réductions des émissions de gaz à effet de serre de la part de pays industrialisés et des financements significatifs » pour les pays en développement, a-t-il précisé. Des délégués de plus de 180 pays sont réunis depuis près de deux semaines dans la capitale thaïlandaise pour ouvrir la voie à un accord mondial en décembre à Copenhague (7 au 18 décembre) et donner ainsi une suite au protocole de Kyoto. Interrogé sur le peu de temps restant pour parvenir à accord (5 jours de négociations à Barcelone début novembre à l'issue de la réunion de Bangkok qui s'achève vendredi), de Boer a jugé qu'il restait « suffisamment de temps » pour aboutir à un « succès » à Copenhague. Il a notamment salué les efforts déployés par le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen et le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour faire progresser la discussion au niveau des chefs d'Etat. De Boer a exclu l'hypothèse, fréquemment évoquée, de la rédaction d'un nouveau document de négociation d'ici Barcelone (2 au 6 novembre). « Je ne perçois aucun désir d'avoir un nouveau texte sur la table ». L'un des enjeux centraux du « rendez-vous de la planète », à Copenhague, est de renouveler et surtout de renforcer les engagements contraignants de réductions d'émissions de GES souscrits à Kyoto par les pays industrialisés pour la période 2008-2012.