INFOTUNISIE – Sous le haut patronage du Président de la République, les travaux de la 1ère séance de la Conférence internationale de haut niveau sur le thème «Bâtir une économie fondée sur les savoirs et orientée vers la création d'emplois, la compétitivité et le développement équilibré», démarrent aujourd'hui en présence de M. Mohamed Nouri Jouini, ministre du développement et de la coopération internationale et M. Abdelaziz Touijri, directeur général de l'Organisation de la Conférence Islamique pour la Culture, l'Education et les Sciences (ISESCO), outre certains ministres, experts, représentants de la banque mondiale et hommes d'affaires… Les travaux ont été inaugurés par une table ronde, durant laquelle les différents participants ont opté pour la proposition du DG de l'ISESCO consistant en l'adoption de l'allocution du Président Ben Ali, à l'ouverture de ce rendez-vous économique mondial, comme document officiel pour la Conférence. Le savoir demeure, selon M. Touijri, l'un des principaux moteurs du développement des systèmes économiques émergents, qui œuvrent à rapprocher les peuples afin d'être au diapason des économies développées. Le DG de l'ISESCO a ajouté, à ce propos, que « la région MENA (Middle East and North Africa) est pleine de richesses susceptibles d'être exploitées». Invitant les pays de la région à la restructuration de leur dispositif économique de façon à s'adapter aux mutations démographiques et socio-économiques ainsi qu'à l'instauration d'un plan directif afin de développer une économie fondée sur une dimension éducative du savoir, M. Nouri Jouini a mis en relief « les défis majeurs auxquels ces pays sont confrontés notamment l'employabilité pour les diplômés universitaires, un objectif nécessitant des transformations de structure économique dans la région MENA». Bâtir une économie de savoir repose, comme l'indique Mme Shamshad Akhtar, vice-présidente de la Banque mondiale, sur la diversité des approches adoptées par les pays MENA en matière du savoir… «Des approches, qui devraient garantir une bonne éducation, un climat reconnaissant les nouvelles technologies, une priorité pour le secteur privé quant à la dynamisation de l'économie du savoir ainsi que le renforcement des TIC, en plein essor, dans le but de développer les connaissances et leur partage dans la société…». Les conférenciers ont conclu, durant cette 1ère séance, que l'économie du savoir constitue l'un des principaux refuges pour les systèmes économiques de la région afin d'échapper aux perturbations économiques de l'étape. Ce refuge, ajoutent-ils, ne sera pas possible sans avoir recours à des outils innovants ayant trait aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Abordant l'économie du savoir dans l'ère de crise, M. Fathi Mohamed Khalifa, ministre soudanais de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a mis l'accent sur la contrainte de mobiliser tous les moyens et de croiser les efforts dans le but de sortir indemne de l'impact de la crise mondiale moyennant surtout la promotion de l'enseignement supérieur dans la mesure où « les établissements universitaires demeurent des pépinières de production du savoir, des sciences et des connaissances outre leur rôle majeur dans l'impulsion de la production, la littérature et la culture».