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Tunisie : Pourquoi les Français refoulent les Hors-la-loi
Publié dans Tekiano le 10 - 12 - 2010

Hors la loi explore les zones d'ombre de l'histoire coloniale française. A Tunis, certains profs français en viennent même à le déconseiller à leurs élèves. Pour cause de refoulement psycho-historique ? Une chose est sûre : la répression dessert toujours ceux qui l'exercent.
Le CinemAfricArt a projeté le film Hors la loi pendant sa séance du ciné-club du mercredi 8 décembre. Décrié par bon nombre de critiques, remis en cause historiquement, mais en lice au dernier festival de Cannes, le dernier film de Rachid Bouchareb a beaucoup fait parler de lui.
Deuxième film de la trilogie lancée avec Indigènes, Hors la loi poursuit l'exploration des zones d'ombre de l'histoire française. A travers le destin d'une fratrie, le réalisateur se penche sur la formation du FLN et sur la contribution de la communauté algérienne en France à son développement. Chronologique, ce film de genre, qui prend des allures de western avec des personnages dignes de la prohibition, est porté par un trio d'acteurs (Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Roschdy Zem). Hors-la-loi, à travers des pans sanglants de la relation algéro-française, met en scène toutes les facettes sociologiques de ce drame.
De « bons Français », comme ce prof à la mission française de Tunis qui a déconseillé à ses élèves d'aller voir le film (d'après le témoignage de la mère de l'un d'entre eux), jugeront que les approximations historiques lui enlèvent toute portée éducative que l'on prête à la mémoire collective. D'autres apprécieront le voile qu'il lève sur les « refoulés historiques » (dixit une spectatrice) d'un côté comme de l'autre de la Méditerranée.
En partant de l'expulsion d'Algériens de leur terre familiale au profit des colonisateurs (1925), en passant par la répression des émeutes de Sétif (1954), jusqu'aux actions de la ‘Main rouge' (organisation criminelle illégale soutenue par les autorités françaises vers 1960), le scénario sert une position nécessairement anti-colonialiste du film. A mi-parcours, la rencontre d'AbdelKader (un des frères, responsable de la cellule parisienne du FLN) avec le représentant de la police française, ancien résistant contre les nazis, nous livre une réflexion, dérangeante pour certains, mais tellement évidente : le parallèle entre la résistance française contre les Allemands et le mouvement de libération algérien contre le colonisateur, la victime devenue bourreau.
Pourtant, même si la caméra nous porte à l'empathie pour les membres du FLN, elle pose surtout son regard sur les enjeux et les limites trop souvent dépassées de toute violence insurrectionnelle. Hors la loi ne fait pas l'apologie du mouvement, il pose plutôt la lutte pour l'indépendance comme un mal nécessaire qui ne laisse qu'un seul fils survivre. On ne hors-la-loi, on est poussé à l'être et on choisit de se sacrifier pour la Liberté.
Surtout, ce retour sur un pan passé de l'histoire, fait résonnance avec le contexte français 50 ans après. L'expulsion de la famille, ‘sans-papiers', la radio française à qui l'on prête un discours très contemporain sur la «frange fanatique des Musulmans»… tous ces rappels de l'actualité sont contrebalancés tout au long du film par une sentence intemporelle cette fois : la répression dessert toujours ceux qui l'exercent.


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