Suite au renvoi des deux prédicateurs marocains Omar El Hadouchi et Mohamed Hassen El Kettani au Maroc ( la police des frontières les ont interdit d'entrée à l'aéroport de TunisCarthage), les salafistes et à leur tète Seifallah ben Hassine, plus connu sous le pseudonyme d'Abou Iyadh ont menacé de riposter tout en pointant un doigt accusateur vers les médias et le Mouvement Ennahdha. Abou Iyadh, leader du courant salafiste baptisé « Jamaat Ansar Al Chariaa » en Tunisie, a déclaré, hier, alors qu'il prononçait son discours après la prière du Asser à la mosquée El Fateh, que le renvoi des prédicateurs marocains est une ignominie dont le responsable est le mouvement Ennahdha. Il a ajouté que le mouvement Ennahdha ne sait faire la différence entre un ennemi et un ami. Selon Abou Iyadh, on a, désormais, démasqué et Ennahdha et ses leaders et en particulier Rached Ghannouchi. Ce dernier aurait, en effet, déclaré que l'invitation des deux prédicateurs marocains en Tunisie est une « grande indignation ». A ce propos, le leader des salfistes a ajouté que passer l'éponge sur les avanies d'Ennahdha est inenvisageable. Serait-ce une déclaration de guerre contre le mouvement Ennahdha? Par ailleurs, Abou Iyadh a pointé du doigt les médias en expliquant que ces derniers se sont acharnés contre ce qu'il a qualifié de « l'éveil de l'Islam » en terrorisant les tunisiens. Il a également interdit à ses sympathisants toute déclaration aux médias sans oublier de souligner que le salafiste djihadiste est la seule et unique alternative pour le Tunisie d'aujourd'hui. Notons qu' Abou Iyadh « a combattu en Afghanistan, puis fut arrêté en 2003 en Turquie, et ensuite extradé en Tunisie, il a été condamné à 43 ans de prison par le régime de Ben Ali. Il a bénéficié de la grâce présidentielle, suite aux élections de 2011. Dans une résolution adoptée en 2002, le Conseil de sécurité de l'ONU l'avait inscrit, comme cofondateur du Groupe combattant tunisien (GCT), sur la liste des sanctions appliquées aux personnes et entités affiliées à Oussama ben Laden et à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ».