L'hebdomadaire français, France Football, affirme que l'attribution au Qatar de la Coupe du Monde 2022 est entachée de corruption. « Et si on réattribuait le Mondial 2022 ? ». C'est la question posée par France Football dans son édition de ce mardi 29 janvier. Dans un dossier d'une vingtaine de pages, le magazine évoque un « Qatargate » et affirme que l'attribution de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar a été entachée de corruption et largement influencée par la France. France Football a mené l'enquête et selon l'hebdomadaire français, les Qataris auraient mis de l'argent sur la table pour s'offrir la Coupe du Monde de football qui aura lieu en 2022. Outre un lobbying intense du Qatar, qui s'est attaché les services d'ambassadeurs grassement rémunérés tels que Zinedine Zidane on parle de 11 millions d'euros , Christian Karembeu ou Pep Guardiola, France Football dénonce la corruption qui règne au sein de la Fifa. Dans son dossier, France Football livre notamment le témoignage de Guido Tognoni, un ancien membre de la Fifa. Ce dernier, écarté par l'association en 2003, décrit l'organisation « comme une petite mafia ». Selon lui, « tout ce qui se passe à la Fifa depuis des dizaines d'années, c'est la culture du sport pourri ». D'après cet ancien responsable qui a passé treize ans au sein de la Fifa, il est « difficile de parler d'achat de voix, mais plutôt d'organisation de voix grâce à des accords et des échanges de bons procédés ». Selon France Football, il y aurait donc eu un « échange de bons procédés » notamment entre la France, la Fifa et l'émirat arabe. L'affaire aurait débuté à l'occasion d'un repas à l'Elysée le 23 novembre 2010. À table : Nicolas Sarkozy, le Prince du Qatar Al Thani, Michel Platini et le propriétaire de l'époque du PSG. Les Qataris auraient négocié la voix de Michel Platini, en échange de quoi Paris aurait demandé le rachat du PSG et la création d'une chaîne de sport pour fragiliser Canal+. Un pari payant : six semaines plus tard, le Qatar remporte, contre toute attente, l'organisation du mondial 2022. Cette affaire relance les accusations de corruption des membres de la FIFA. Michel Platini assure toutefois avoir voté en toute indépendance.