La douane tunisienne négocie avec deux sociétés étrangères leur offre financière pour la réalisation du projet de digitalisation du dédouanement des marchandises, a déclaré à l'Agence TAP, le Directeur général de la douane, Youssef Zouaghi en poste depuis janvier 2018. Ce projet servira, également, de moyen de lutte contre la corruption, que la douane demeure seule à endosser la responsabilité, selon Zouari, peu loquace sur l'affaire des 21 officiers de la douane écartés en mai dernier. Evoquant la question de pourquoi la douane est toujours pointé du doigt lorsqu'il est question de corruption, le DG a déclaré que la douane n'est pas le seul maillon de la chaîne de corruption, d'autres parties interviennent au moment du passage frontalier des marchandises, cependant, sur le plan médiatique, la douane continue à endosser la responsabilité de tout ce qui se passe aux points d'entrée. Il a ajouté qu'à cet égard, elle a pu améliorer les délais de dédouanement des marchandises en Tunisie. En 2019, ce délai a atteint 0,58 j (soit l'équivalent de deux heures seulement), contre 0,74 j en 2016, c'est pour cela qu'il est impératif de mener une étude approfondie pour déterminer les responsabilités dans le processus de livraison des marchandises, repérer le point de blocage (retard ou corruption) et délimiter la responsabilité de chacun. Par ailleurs, la douane tunisienne a été parmi les premières institutions à collaborer avec l'Instance Nationale de Lutte contre la Corruption (INLUCC) en mettant en place le programme « îlot d'intégrité », précis-t-il. Il a souligné « Nous sommes résolus à poursuivre encore les efforts de lutte contre ce phénomène, notamment, à travers le lancement du système digital. Avec ce projet, il y'aura moins de contact avec les agents douaniers, une traçabilité et par conséquent moins de corruption. »