Alors qu'elles connaissaient un essor dans les pays occidentaux et participaient de la mondialisation économique, les industries de la culture ont éprouvé le plus grand mal à se structurer dans les pays émergents. Au Maghreb, elles ont été longtemps inexistantes et en restent souvent « au stade artisanal ». Certaines raisons de cette situation sont connues : sous-développement économique de la région ; manque de structuration des marchés de la culture ; prix élevé des produits culturels par rapport au pouvoir d'achat local ; mainmise de l'Etat sur les médias et l'édition, en particulier scolaire ; censure forte et tatillonne dans le domaine de la production et de la diffusion des biens culturels ; législation déficiente du droit de la propriété intellectuelle ; carences des politiques publiques de la culture D'autres demandent sans doute à être précisées en fonction de situations particulières.
Des dynamiques nouvelles sont perceptibles et restent pour l'heure trop peu analysées. Les journées d'études organisées à Tunis en mai 2013 se donnent comme objectif de questionner les mutations que connaissent les industries culturelles en Tunisie, en Algérie et au Maroc, à travers l'étude de trois secteurs primordiaux : - Les industries éditoriales (livre, presse, musique enregistrée et multimédia) - L'audiovisuel (radio, télévision)