L'ancien ministre de la culture Bechir Ben Slama, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche 26 février 2023, à l'âge de 92 ans. L'enterrement aura lieu demain aujourd'hui 27 février 2023 au cimetière El Jallaz. Béchir Ben Slama né le 14 octobre 1931 au Bardo, était un écrivain et homme politique tunisien. Fils d'un officier de la garde beylicale, Béchir Ben Slama a suit ses études primaires et secondaires au Collège Sadiki à Tunis. Il est entré à l'Institut des hautes études de Tunis avant de rejoindre en 1956 l'Ecole normale supérieure, où il a étudié les lettres et la langue arabes ainsi que la littérature française. Il a enseigné pendant quelques années au Collège Alaoui puis à l'Ecole normale d'instituteurs (Tunis). Il a quitté l'enseignement en 1963 pour se consacrer aux activités politiques et culturelles. Dès octobre 1955, il a collaboré à la revue Al Fikr (La Pensée), fondée par Mohamed Mzali, en tant que rédacteur en chef et ce jusqu'à la cessation de sa parution en juillet 1986. Il était également rédacteur en chef de la revue Ach Chabab (La Jeunesse), organe de l'Union de la jeunesse tunisienne, de 1963 à 1965. Ben Slama était l'un des fondateurs de l'Union des écrivains tunisiens, où il exerce la fonction de trésorier puis de secrétaire général de 1970 à 1981. Entre 1964 et 1968, il était chef de cabinet du directeur général de la Radiodiffusion-télévision tunisienne. Elu à la Chambre des députés en 1969, il y reste durant trois mandats successifs de cinq ans. Membre du bureau politique du Parti socialiste destourien en 1980, il est nommé chargé de mission au cabinet du Premier ministre Mohamed Mzali pendant quelques mois. Le 2 janvier 1981, il était nommé ministre des Affaires culturelles. Durant son mandat, plusieurs institutions sont créées, notamment l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts et le Théâtre national tunisien. En 1983, il a l'idée de créer une taxe spéciale sur les boissons alcoolisées pour le financement de la production des œuvres littéraires1. Le 12 mai 1986, il quitte le ministère juste avant la destitution de Mohamed Mzali.