Guido Crosetto, ministre italien de la Défense, a souligné la nécessité d'avoir des plans B, C et D, affirmant qu'il ne fallait pas s'obstiner sur une seule solution, mais plutôt travailler à atteindre l'objectif ultime : soit l'Europe aide la Tunisie et l'Afrique à se développer, soit elle n'aura pas d'avenir. Expliquant les raisons de l'importance de la libération des fonds par le Fonds monétaire international pour la Tunisie, le ministre Crosetto a déclaré dans une interview au journal "Messaggero" lundi que les risques étaient élevés. L'Europe ne devrait pas seulement se préoccuper de l'augmentation des flux migratoires, mais aussi envisager le sort d'un continent dont la population atteindra, dans quinze ou vingt ans, deux milliards et demi de personnes. Il a ajouté : "Si l'Europe ne se mobilise pas à cet égard, elle laissera l'Afrique sous l'influence de la Russie et de la Chine, qui cherchent à l'exploiter exactement comme les colons européens il y a un siècle", soulignant qu'il était étrange de devoir expliquer cette réalité et que certaines choses ne devraient pas nécessiter d'explication. Le ministre, membre éminent du parti "Fratelli d'Italia", a souligné que le manque d'aide de l'Occident ne place pas seulement la Tunisie dans une situation difficile, mais la livre également aux forces qui souhaitent l'utiliser pour mettre l'Occident en crise dans quelques années.