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FIFAK 2010: rêves d'enfance
Publié dans Tuniscope le 15 - 07 - 2010

Mercredi 14 juillet 2010, a été le quatrième jour de la compétition internationale dans le cadre de la 25ème édition du Festival International du Film Amateur à Kélibia (du 10 au 17 juillet 2010). Les films se suivent au bonheur des festivaliers. Sur huit films, trois ont traité de l'enfance.
Mercredi 14 juillet 2010, a été le quatrième jour de la compétition internationale dans le cadre de la 25ème édition du Festival International du Film Amateur à Kélibia (du 10 au 17 juillet 2010). Les films se suivent au bonheur des festivaliers. Ce soir là, sur huit films, trois ont traité de l'enfance.
De différentes nationalités, « Mon cheval » d'Abdelatif Fdil (Maroc, fiction), « Regenbogenengel » de Anna Kasten (Allemagne, fiction), « Compositonelas » de Ali Dhami Assdalh (Iran, annimation) (Espagne, fiction), ont tous choisi le thème de l'enfance.
Le cinéma a, pour longtemps, parlé de l'enfance ou plus précisément des rapports de l'enfant avec les adultes. Dans le cinéma, l'enfant a toujours été le refuge de l'adulte, du rationnel, de la hiérarchie, des convenances et des routines de la vie sociale. A travers l'enfant, on a toujours montré un monde clos, naturellement fabuleux, irréductible à celui des adultes. Même quand il l'imite, il le réinvente à sa manière.
Les trois films du FIFAK n'ont pas dérapé à cette règle. En effet, en prenant l'exemple du film marocain « Mon cheval », l'héros rêve de devenir chevalier. Pour trouver une forme tangible à son rêve, il jouait à monter une branche d'arbre et à courir … le rêve de l'enfant était si beau qu'il n'a jamais pensé à le concrétiser. Jusqu'au moment où les adultes (ses parents) interviennent en remplaçant la branche d'arbre (cheval imaginaire de l'enfant) par un vrai cheval que l'enfant rejette complètement. Nous aurions pu penser à la schizophrénie ou à la folie s'il s'agissait d'un adulte. Mais le fait que le héros soit un enfant, l'histoire prend une autre dimension. Effectivement, le sentiment que dégage le film est cette nostalgie qu'on ressent vers l'innocence, l'imagination fertile et la pureté de l'enfance. Le refus de l'enfant prend aussi une signification rebelle que le réalisateur n'a probablement pas trouvé chez les adultes.
« Compositionelas », le film iranien, a quant à lui traité le rêve de l'enfance autrement. Dans une classe, un enfant commence à lire un essai personnel. Il parlait du football, sa passion et son rêve. A travers son récit, où il s'étale sur des détails comme son équipe favorite, comment il regarde les matchs, les buts qu'il souhaite marquer, on découvre les conditions précaires de sa vie et de sa famille. Mais la chute, donne une tournure complètement décalée. A notre rêveur du foot manque une jambe. Ironie douloureuse ou optimisme utopique ? Parait que les deux dimensions trouvent leur pleine légitimité dans l'innocence et la pureté de l'enfant, héros du film.
Mais l'enfance ne se réduit pas au bonheur du rêve, à la fraicheur et à la pureté. C'est ce que nous avons vu à travers le film allemand « Regenbogenengel » ou « l'ange de l'arc en ciel » de la réalisatrice Anna Kasten. Entre deux frères, un adolescent et un enfant, un vécu de souffrance et de lutte émerge dans les propos de l'enfant. Le film traite de la question du suicide chez les enfants qui ne cesse d'augmenter. En s'infiltrant dans le monde de ces deux enfants, la réalisatrice a gardé le regard distant et ignorant des adultes. Dans l'incompréhension de ce qui arrive à l'adolescent qui décide de mettre fin à sa vie, le film arrive à provoquer, chez les spectateurs, le sentiment de culpabilité du grand frère, qui met fin à sa vie à la fin du film. « Regenbogenengel » est un film qui réussit bien la sensibilisation concernant la protection de l'enfant de la violence, de l'agression et surtout de la solitude et du refus. Il nous rappelle, tout simplement, que l'enfant est si sensible et fragile qu'on doit lui prêter l'attention et l'encadrement sentimental qu'il mérite.
La soirée du mercredi était exceptionnelle avec la présence de ces trois films attentifs à l'enfance. La compétition nous a révélé de petits bijoux cinématographiques amateurs, certes, mais surtout prometteurs.
Le plaisir de regarder les films en compétition se poursuit jusqu'à vendredi 16 juillet 2010 sous le ciel clair de Kélibia.


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