Le projet de loi relatif à la création du Conseil Supérieur de la Magistrature, mis en place par la commission de législation à l'ARP, suscite la colère des juges qui font actuellement grève et menacent d'escalade. En effet Rawdha Karafi, présidente de l'association tunisienne de la magistrature (AMT) a déclaré que ce projet de loi est « dangereux s'il est voté par l'assemblée sans amendements et qu'il ne consacre nullement l'indépendance de la justice ». Pour sa part, Abada Kefi, président de la commission de législation à l'ARP, a déclaré sur les ondes d'Express Fm que les choses ont changé pour le pouvoir judiciaire et que «aujourd'hui le juge n'est plus l'instrument du pouvoir, mais il est libre de juger en son âme et conscience ». « Le fait de remettre l'inspection au ministère de la justice ne touche en rien l'indépendance du pouvoir judiciaire et n'est pas en contradiction avec la constitution mais si l'ARP en décide autrement, le texte changera » a-t-il ajouté.
Notez que le projet de loi du CSM sera discuté en plénière à l'assemblée les 12 et 13 mai prochains.