Hafedh Caid Essebsi a publié une analyse de la situation actuelle avec le titre : Le gouvernement Essid a t'il les moyens ? A son arrivée, l'atmosphère dans le pays tendait vers l'euphorie, et ou régnait déjà le tout-va-pour-le-mieux-dans-le-meilleurs-des-mondes après les élections ... Bien que le pays était déjà face à une crise profonde et aussi, face à un enjeu fait de « perspectives incertaines » avec d'importants défis d'ordre politique, socio-économique, et sécuritaire, et ou les risques terroristes et les dérapages existaient « bel et bien ».… En acceptant les responsabilités du gouvernement, Habib Essid savait à quoi s'en tenir dés le départ...! Et que son gouvernement se devait être en total rupture avec le gouvernement précédent pour relever les nombreux défis... Désormais, il avait besoin du soutien de tous pour réussir à affronter la situation difficile dans laquelle se trouve notre pays... Sa nomination a été consentit à Nidaa Tounes dés le départ pour faire passer un message plus rassurant au peuple tunisien devenu craintif à l'égard des partis politiques, et aussi, de consacrer le principe de la neutralité de l'administration pour que la confiance des citoyens soit rapidement rétablie,et dans l'intérêt de la stabilité du pays ... En effet, le gouvernement Essid a hérité une situation "brûlantes", ou il devait faire face à plusieurs défis "simultanés", entre autres : faire face à la multiplication des revendications, combattre le fléau terroriste, rétablir la sécurité et l'ordre, garantir l'impartialité des institutions publiques afin de créer les conditions favorables pour assurer un climat propice en quelques mois … Et pour bien comprendre ce qui se passe aujourd'hui, il est important qu'on rappelle quelques points importants. Sans eux, il serait difficile de bien appréhender, de manière rationnelle, la situation. Les années 2013 et 2014 ont déjà été des années très difficile et pénible pour le pays et pour le peuple Tunisien, avec un bilan lourd en pertes humaines, en souffrances, et en crise politique et socio-économique… Je rappelle que les problèmes majeurs de la Tunisie sont la pauvreté, le chômage et l'emploi, et aujourd'hui, le terrorisme... 1 Tunisien sur 3 qui vivent dans les régions intérieures, sont en dessous du seuil de pauvreté, et 500 mille d'entre eux n'auraient même pas de quoi manger selon une étude de la BAD. Les régions de l'Ouest sont particulièrement les plus touchées. Depuis la révolution, le tunisien ne sait plus où donner de la tête tant le coût de la vie et les prix sont devenus excessifs…! Face à cette situation, quelles alternatives pour le gouvernement ? En réalité ou est ce que nous en sommes ? Et ou est ce que nous allons ? Est ce que nous allons encore vers de grandes contestations, et qui nous mèneront ou cette fois ? Plusieurs questions capitales sont à ce stade un point d'interrogation et quels seraient les possibles scénarios ? Aussi parmi les grandes questions qui se posent, ce gouvernement est il capable de répondre aux impératifs de l'étape ? Et là, plusieurs paramètres rentrent en jeu dans l'application... ! Tout de même, il y a une certitude, c'est que nous sommes face à une situation «héritée» ou nous n'avions jamais atteint ce seuil grave, et « ou nous n'empruntons pas pour investir mais pour consommer»…et «d'emprunter encore pour combler l'énorme déséquilibre, et déficit budgétaire » La situation du pays est telle que les Tunisiens vont devoir faire encore des grands sacrifices à tous les niveaux, et pour redresser les finances de l'Etat, un plan d'austérité s'impose.